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Toujours en crise… mais…

9 janvier 2024

par : Karen Lachapelle

J’ai l’impression de vivre le jour de la marmotte lorsqu’on parle des médias, qu'ils soient télévisés, radiophoniques ou imprimés. Et 2023 ne faisant pas exception, plus de 1200 postes ont été supprimés dans les médias québécois. De nouvelles coupes sont prévues prochainement. Rien de très encourageant. TVA, Radio-Canada et de nombreux journaux ont été durement touchés, entraînant malheureusement la perte de milliers d'emplois dans notre secteur. Cette situation est d'une tristesse épouvantable, car l’information fait partie du cœur de la démocratie. Les réseaux sociaux ont profondément modifié la manière dont nous nous informons, altérant notre perception des nouvelles. Et ce sont les médias traditionnels qui en subissent les conséquences.

Google a reconnu l’importance de l’information et payera, alors que Meta refuse toujours catégoriquement. Google et la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, ont conclu un accord après de longues négociations. Le géant américain versera ainsi 100 millions de dollars aux médias canadiens chaque année, conformément à la Loi sur les nouvelles en ligne (C-18), qui impose aux géants du web de verser des redevances aux médias canadiens. L'entrée en vigueur de la Loi C-18 a eu lieu le 19 décembre dernier. En réponse à cette loi adoptée par Ottawa, Meta, la société mère de Facebook et Instagram, bloque depuis le 1er août l'accès aux nouvelles sur Facebook et Instagram pour tous les utilisateurs au Canada.

Voilà la situation. Mais que peut-on faire pour redresser la barre ? « Nous avons entamé une réflexion au sein de la Fédération. Nous dialoguons avec les propriétaires des médias », explique Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et maire de Sainte-Catherine-de-Hatley. « Nous n'avons pas encore de solution précise, mais nous envisageons de contribuer en augmentant nos achats de publicité ou en finançant des publireportages, tout en maintenant une distinction entre l'information produite par les journalistes. » Les actions doivent venir du domaine politique, oui, mais il est également important que les abonnements augmentent, que la publicité soit au rendez-vous. Il est crucial de se rappeler que l'information n'est pas gratuite. Et comme j’aime bien le mentionner, malheureusement, mes employés ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche!

Oui, nos revenus publicitaires fondent comme neige au soleil au profit des géants du web. Il devient quasi impossible de rivaliser contre eux… Mais, je crois sincèrement qu'il est nécessaire de revoir notre façon de procéder. Il faudra notamment être innovant dans nos sources de revenus afin de continuer d’offrir de l’information gratuite à la population. C’est pourquoi l’équipe du Reflet s’est penchée sur la question et est arrivée avec différentes excellentes idées pour 2024.

Notre but premier étant d’offrir encore plus de visibilité à nos annonceurs, vous retrouverez dès maintenant, d’abord dans quelques points de distribution pour ensuite l’étendre plus largement sur le territoire, le Reflet Xpress. Hebdomadairement, vous pourrez ainsi découvrir en version papier les principales nouvelles de la semaine, avec des espaces pour nos annonceurs. Nous remanierons aussi rapidement notre site web et notre infolettre afin de vous offrir du contenu encore plus diversifié. Enfin, en mai, surveillez votre Reflet, car nous vous présenterons un nouveau projet qui sera certes vous charmer. En tout cas, à l’interne, nous sommes tous excités par cette nouvelle avenue!

Malgré la tempête médiatique, vous pouvez être convaincu que l’équipe n’a pas dit son dernier mot et que le Reflet est là pour rester. Sur ce, je vous souhaite une excellente année 2024, douce et surprenante!

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