Le député provincial Daniel Bernard, le maire de Lorrainville Jean Martineau et le président d’Eurêka Immobilier Jonathan Paquette ont annoncé la construction de dix nouveaux logements abordables sur le territoire de la municipalité lors d’une conférence de presse qui a eu lieu mercredi dernier. Le projet estimé à 2,6 millions devrait être complété d’ici 2025. De premiers locataires pourraient toutefois emménager aussi tôt qu’au mois d’octobre prochain.

Ce sont deux bâtiments usinés de cinq unités de 4 pièces et demie, chacun qui seront installés sur la rue Bellehumeur de Lorrainville. Ceux-ci seront construits à l’usine d’Eurêka Immobilier, qui se situe dans la même municipalité. Jonathan Paquette explique que « le but c’est que ce soient des logements qui sont agréables à habiter et qu’on ne soit pas un sur l’autre. » Certains ménages qui s’établiront dans ces logements auront la possibilité de bénéficier du Programme de supplément au loyer Québec de la Société d’habitation du Québec, ce qui leur permettra de débourser 25% de leur revenu pour se loger. De plus, afin de s’assurer de l’abordabilité des autres logements, une période de maintien de celle-ci pouvant aller jusqu’à 35 ans sera exigée et les taux d’aide seront modulés en fonction de la durée de l’engagement.

Le projet de l’entreprise témiscamienne fait partie de ceux sélectionnés dans le cadre du deuxième appel de projets du Programme d’habitation abordable Québec de la SHQ et se réalisera grâce à l’Entente Canada-Québec concernant le Fonds pour accélérer la construction de logements dans laquelle les gouvernements du Canada et du Québec ont chacun investi 900 millions de dollars.

Le député de Rouyn-Noranda–Témiscamingue Daniel Bernard se réjouit de la nouvelle. « On parle de construction de logements, on sait ici, au Témiscamingue, à Lorrainville, on en a besoin. C’est le rôle du gouvernement de participer et de soutenir les projets comme ceux-là. On parle d’un projet de 2,6 millions, le gouvernement met 50% là-dedans et on a de bons promoteurs qui sont d’ici. C’est un très beau projet et j’ai bien hâte de voir les premières installations qui vont se mettre en place et quand les gens vont commencer à venir s’installer. » L’investissement du gouvernement se résume à un montant de près de 1 372 000$.

Lorrainville doit également fournir une contribution au projet équivalent à un minimum de 40% de la subvention de base de la Société d’habitation du Québec. Bien que la forme de cette contribution n’ait pas encore été déterminée, le maire de la municipalité se dit prêt à accommoder l’entrepreneur en construction. « La municipalité va contribuer dans le don de terrain, peut-être aller jusqu’à de l’exemption de taxe ou travailler à aider avec notre personnel, mais ça va être à travailler et à négocier avec l’entrepreneur selon ses besoins. On est ouverts à l’accommoder dans ce sens-là. On ne s’est pas encore assis ensemble, mais on évalue l’apport de la municipalité. » Monsieur Martineau affirme que ce projet lui permet de concrétiser la vision qu’il avait de la municipalité, celle qui l’a poussé à se présenter comme candidat à la mairie. « Faire venir des gens, faire venir des petites familles. Faire venir des familles, c’est l’avenir d’une communauté. Plus on va être de gens, plus on va pouvoir avoir de services. Il y a une garderie qui va être juste en face de notre multilogement. Donc ça va apporter peut-être un rajeunissement de notre population et ça amène de l’expansion et de la vie dans notre village. C’est pour cette raison d’ailleurs que je m’étais présenté en politique, c’est pour travailler sur des projets comme celui-là. C’est assez grandiose comme projet, parce que c’est le premier de plusieurs autres. »

En effet, ce ne serait que le début pour les projets d’Eurêka Immobilier. L’entreprise aimerait bâtir un minimum de cinq bâtiments du genre dans les prochaines années, à Lorrainville et dans d’autres municipalités si celles-ci sont prêtes à investir. « C’est quand même tout un investissement de déposer un projet comme ça, mais je pense que ça en vaut la peine. Maintenant puisqu’on a appris de ce projet-là, ça va être beaucoup plus facile d’en redéposer, parce que c’est loin d’être notre dernier! S’il y a d’autres municipalités qui veulent s’impliquer avec nous, on reste ouverts à tout. On est contents de le faire », ajoute monsieur Paquette.