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De nouvelles stations de lavage d’embarcation seront installées en région

20 mars 2024

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) installera, d’ici la fin de 2025, 15 stations de lavage d’embarcations dans le cadre de son projet Réseau vigie aquATique qui vise à protéger la qualité des plans d’eau de la région en prévenant l’introduction d’espèces aquatiques exotiques envahissantes (EEE). Faniry Rafaliantsoa, chargée du projet, en explique son origine. « En 2018, la présence d’un crustacé d’eau douce qui s’appelle le Cladocère épineux a été constatée dans le lac Raven et dans le lac Témiscamingue. Il y a eu des études là-dessus pour savoir comment on va lutter contre cette espèce exotique et finalement, on a pu constater que la lutte est vraiment difficile, mais prévenir est la meilleure stratégie. C’est pourquoi nous avons lancé ce projet. »

Les délais de réalisation du projet Réseau vigie aquATique, qui a été lancé au mois de mai dernier, ont dû être allongés après que les importants feux de forêts de l’an passé ont freiné les opérations. En effet, le CREAT prévoyait installer six stations de lavage au cours de la saison estivale 2023, ce qui n’a malheureusement pas été possible. Le projet devait initialement se conclure en décembre 2024 et se prolonge désormais jusqu’en décembre 2025.

À ce jour, une première station a été installée à la ZEC Kipawa. « Le public cible de notre projet, ce sont les pourvoiries et les ZEC. Il nous reste 14 stations de lavage à installer. Les secteurs de la Vallée de l’Or et du sud du Témiscamingue seront nos premières zones ce printemps. On voulait prioriser ces zones-là par le fait qu’il y a beaucoup de touristes qui viennent de l’Ontario par exemple, qui viennent sur nos lacs avec leur bateau, donc ils pourraient être des sources de propagations des espèces exotiques », ajoute madame Rafaliantsoa.

La chargée de projet affirme que le CREAT possède une liste de possibles ZEC et pourvoiries où pourraient être installées les 14 prochaines stations, mais que cette liste n’est pas encore définitive.

Les espèces exotiques envahissantes : un danger pour la biodiversité

Les espèces exotiques envahissantes sont généralement introduites par l’homme dans un milieu où elles ne sont pas naturellement présentes. On peut lire sur le site du CREAT qu’elles entrent « ainsi en compétition avec les espèces indigènes et prolifèrent au détriment de ces dernières en modifiant l’écosystème naturel. » Les EEE peuvent entraîner des impacts environnementaux, sociaux et économiques considérables comme la perte de valeur des habitations riveraines, des nuisances à la navigation et à la baignade ou encore la perte de la qualité de pêche sportive qui pouvant nuire au tourisme. Le cladocère épineux est le plus redoutable des 14 espèces envahissantes exotiques que l’on retrouve en Abitibi-Témiscamingue et constitue une menace pour la faune aquatique.

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