L’annonce du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) relative à l’indexation de 1,6 % des subventions du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) déçoit la table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB). Cette indexation, selon la TRPOCB, appauvrit les groupes communautaires, alors qu’elle doit leur permettre de se maintenir à flot.
Un dévoilement de calcul
Le MSSS a finalement dévoilé le calcul utilisé spécifiquement pour indexer les subventions du PSOC, tel que fourni par le ministère des Finances, et ce, après des années marquées d’apparence de manque de transparence. « Le calcul produisant le taux de 1,6 % résulte de la combinaison de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’année 2020 et des six premiers mois de l’année 2021, ce qui équivaut, en quelque sorte, à un IPC moyen des 18 derniers mois », indique Mercédez Roberge, la coordonnatrice de la TRPOCB.
Un taux en décalage complet
La TRPOCB estime qu’il s’agit non seulement du plus faible taux d’indexation accordé aux organismes communautaires autonomes du domaine de la santé et des services sociaux (OCASSS) depuis les trois dernières années, mais d’un taux en décalage complet avec la réalité. « Alors que le ministère des Finances définit lui-même l’indice des prix à la consommation comme étant “la hausse de prix d’un panier fixe de biens et services représentant les habitudes de consommation des Québécois”, comment justifier son usage pour indexer des subventions s’adressant à des groupes, qui sont aussi des employeurs? » se demande Barbara Aberman, du comité exécutif de la TRPOCB.
Une indexation adaptée
À noter que les OCASSS demandent depuis 2012 de remplacer l’utilisation de l’IPC par une méthode tenant compte de la hausse de leurs coûts de fonctionnement. Pour maintenir leur pouvoir d’agir par, pour et avec leurs communautés, les OCASSS, selon la TRPOCB, ont besoin d’une indexation adaptée à leurs coûts de fonctionnement, soulignant que la part du financement qu’ils reçoivent pour leur mission globale est dérisoire, représentant 1 % du budget du MSSS, la santé, la moindre des choses serait de cesser de les appauvrir.