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Journée mondiale du Petit Prince : Un classique toujours à l’étude

29 juin 2021

par : Dominique Roy

Le mardi 29 juin est la journée mondiale du Petit Prince, un classique de la littérature signé Antoine de Saint-Exupéry. D’ailleurs, cette journée correspond à la naissance de l’auteur, le 29 juin 1900. Cette œuvre poétique et philosophique de langue française, parue en 1943, est la plus connue de Saint-Exupéry. Près de 80 ans après sa sortie, le roman est encore à l’étude. Depuis plusieurs années, Sylvie Plante enseigne cette œuvre littéraire à ses élèves de la 11e année à l’École secondaire catholique Sainte-Marie de New Liskeard.

Ce livre pour enfants, écrit pour les adultes, raconte l’histoire d’un aviateur, le narrateur, dont l’avion est en panne dans le désert du Sahara. Soudain, il entend une voix, celle du Petit Prince. Jour après jour, le narrateur découvre l’histoire du Petit Prince qui s’est promené de planète en planète avant d’arriver sur la Terre et celle des gens bizarres qu’il a rencontrés. Chaque jour, l’aviateur en apprend de plus en plus au sujet du Petit Prince, de ses sentiments, ses peurs, ses doutes, son départ, son voyage, sa planète d’origine. Chaque histoire est une véritable leçon de vie que le lecteur peut s’approprier à sa façon.

Pourquoi choisir ce roman?

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Pour Sylvie Plante, c’est un choix de lecture judicieux. « C’est un des seuls romans où l’interprétation est différente d’une année à l’autre, d’un âge à l’autre et selon les circonstances que tu vis au moment de sa lecture. Je peux lire ce roman-là en 2017 et le relire en 2021 et je ne l’interpréterai pas de la même façon. Le message ne sera pas le même. Et ce que je dis aux élèves, c’est : « Peut-être que tu vis quelque chose en ce moment qui va t’amener à interpréter le roman d’une façon que moi je n’aurais pas pu voir. Chaque fois que je l’ouvre, c’est toujours nouveau », raconte l’enseignante.

La lecture se fait en groupe, un chapitre ou deux par jour. Chaque chapitre s’accompagne d’une question de réflexion. « Et pour cette question-là, je demande à l’élève de faire le transfert entre ce qu’il vient de lire et la façon dont il peut l’appliquer dans sa vie courante. Il faut savoir lire entre les lignes. » Le roman est aussi une source inépuisable de discussions de groupe puisqu’il peut être question d’histoire, de politique, d’économie, d’actualité, de valeurs, de conflits intérieurs, de perceptions, de la place des adolescents dans la société, de la façon dont on peut découvrir sa richesse intérieure, etc.

Comme le Petit Prince, Sylvie Plante demande aux élèves de redécouvrir l’enfant qui sommeille en eux, de faire preuve de créativité. « L’objectif, c’est que les élèves rallument la flamme qu’ils ont éteinte en eux. Même à 16 ans, il y a une flamme d’enfant qui est éteinte, et comme le Petit Prince, je veux qu’ils la rallument à travers leurs réponses et aussi dans la façon de me remettre le travail. Je veux qu’ils rallument leurs passions. »

La créativité, certains n’en manquent pas. Ils choisissent des formats de présentation dans lesquels l’enseignante redécouvre, elle aussi, son cœur d’enfant. Elle a donc déjà reçu un projet découpé en casse-tête. Elle a dû assembler les morceaux pour le corriger. « J’ai aussi découpé la grille d’évaluation de l’élève. Il a dû faire le casse-tête pour lire mes commentaires », raconte-t-elle en riant. Parmi les projets les plus créatifs, il y a celui des réponses insérées dans des ballons gonflés qu’elle devait percer pour y avoir accès. Elle parle aussi de l’élève qui lui a fait faire une chasse au trésor dans l’école pour trouver les réponses. « Ce sont des projets tellement personnels que je ne peux pas les garder. Je les remets aux élèves une fois que j’ai terminé de les évaluer. »

« Des parents ont déjà communiqué avec moi pour que je leur prête une copie. J’ai des élèves qui ont acheté des copies personnelles. J’ai aussi des élèves qui m’ont dit que Le Petit Prince leur a fait faire des changements au niveau de leur trajectoire postsecondaire. La puissance du Petit Prince! »

« L’essentiel est invisible pour les yeux. » Voilà l’une des citations les plus marquantes du livre pour l’enseignante qui lui rappelle un beau souvenir.

Quelques faits saillants sur Le Petit Prince

Le roman a été traduit en plus de 300 langues et dialectes; deuxième ouvrage le plus traduit dans le monde après la Bible. Il comptabilise 1300 éditions et 145 millions de copies vendues. En France, 400 000 exemplaires se vendent chaque année. Il est intégré de façon obligatoire au curriculum scolaire de plusieurs pays, on retrouve un musée au Japon, un opéra aux États-Unis et en Allemagne, une comédie musicale en France et en Corée, un parc à thème en France, un jeu de société, un jeu vidéo, différentes adaptations : phonographie, livre audio, bande dessinée, film, série d’animation, etc.

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