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Guide de chasse et de pêche : un travail de passion

23 juillet 2021

par : Moulay Hicham Mouatadid | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

photo : Courtoisie Tristan Gagnon

L’un des métiers les plus passionnés est celui du guide de chasse et pêche. Le professionnel dans ce secteur accompagne et guide les clients dans les excursions de chasse et de pêche et leur indique les endroits propices afin de leur assurer de bonnes prises. « C’est certain que le meilleur de ce métier, c’est de pouvoir vivre sa passion chaque jour. Pour moi, c’est ça qui est le plus important du point de vue professionnel : de faire un métier qui te fait tripper et qui fait que tu as hâte de te lever chaque matin pour commencer ta journée. Guide de chasse et pêche, c’est un job rempli d’aventures, de nouveaux défis, d’imprévus et surtout exempt de routine. Tu passes chacune de tes journées en plein air, à découvrir de nouveaux paysages et moi, c’est vraiment ce qui me fait vibrer », raconte d’entrée de jeu Tristan Gagnon, originaire de Béarn, qui travaille comme guide chasse et pêche pour Effords Hunting Adventures.

Les avantages du métier

Il s’agit d’un métier qui est bien réglementé, mais surtout, qui doit respecter tout un arsenal juridique et réglementaire. Le guide s’assure qu’aucune infraction à la loi n’est commise et il met en place des mesures de sécurité pour le bon déroulement des activités. Autrement, ceux qui exercent de ce métier jouissent pleinement des différentes pratiques et missions qu’ils exercent. « On a la chance de voir une quantité incroyable de poissons et de gibiers tout au long de notre saison et ça aussi, c’est vraiment trippant. Tu rencontres aussi toutes sortes de gens, qui parfois deviennent de véritables amis. Outre tout le côté nature, un autre avantage que plusieurs aimeraient est le fait de ne pas avoir l’impression d’avoir de patron. Que tu sois guide indépendant ou que tu travailles dans une pourvoirie, tu vas passer l’entièreté de ta journée, seul avec tes clients, et c’est toi qui décides du plan de la journée. On a une grande liberté d’action dans ce métier », a-t-il poursuivi.

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Des défis à gérer

Outre ses connaissances sur la réglementation et les techniques de chasse et pêche, la formation du guide lui permet l’identification de la faune. Plusieurs défis auxquels fait face le guide diffèrent d’un contexte à l’autre. « En n'étant pas guide indépendant et en travaillant pour des pourvoiries, c’est sûr que je n’ai pas la tâche de trouver de la clientèle, de faire de la promotion, de gérer le transport et l’approvisionnement, qui sont dans les plus grands défis d’une pourvoirie », explique monsieur Gagnon. « En tant que guide, nos plus grands défis sont principalement reliés avec la météo et les bris mécaniques. On doit constamment s’adapter à la météo, que ce soit la température, le vent ou la pluie, à la chasse comme à la pêche. Pour les bris mécaniques, étant donné qu’on travaille en milieux éloignés, on ne dispose souvent pas de tous les outils et matériaux qu’on voudrait. On doit donc faire avec ce qu’on a sous la main et surtout utiliser beaucoup le système « D » (pour Débrouillard) », a-t-il ajouté.

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L’impact de la Covid-19

Le contexte de la pandémie a eu un impact léger sur le métier du guide, mais chaque localité et chaque province a géré la situation à sa manière et suivant la réglementation de ses autorités sanitaires. « C’est certain que la Covid a eu un impact sur la pourvoirie. En fermant les frontières internationales, le gouvernement a coupé les pourvoiries de la majorité de leur clientèle, qui au Québec est principalement américaine. Bien des pourvoiries n’avaient donc aucune saison et ont dû fermer leur porte », précise le guide chasse et pêche pour Effords Hunting Adventures. « À la pourvoirie de pêche où je travaille au Labrador, la clientèle est principalement québécoise, j’ai donc eu la chance d’avoir une saison malgré la Covid. Mais dans la pourvoirie de chasse où je travaille à Terre-Neuve en revanche, la clientèle est principalement américaine, nous n’avons donc eu aucune saison en 2020. Les guides ont dû se trouver du travail ailleurs. On se croise toujours les doigts pour l’automne 2021... »

Chose certaine, malgré la pandémie qui sévit, Tristan se considère privilégié de travailler dans son domaine et surtout, de vivre de sa passion.

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