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Chronique estivale : Des commerces ancrés dans le paysage témiscamien

13 août 2021

par : Dominique Roy

La chronique estivale 2021 présente des entreprises d’ici, en affaires depuis tellement d’années qu’elles font maintenant partie intégrante de l’identité témiscamienne. La riche histoire de notre territoire, c’est aussi celle de tous ces propriétaires dont les commerces soient synonymes de notre vitalité et de notre dynamisme économique.

MAGASIN HEIN – BELLETERRE

C’est en 1945 que le bâtiment à deux étages du 74, 2e Rue, à Belleterre, fut construit, information que révèle le rôle d’évaluation foncière de la MRC de Témiscamingue. Au cours de sa première décennie d’existence, l’immeuble change souvent de main. Belleterre Québec Mines en est le premier propriétaire. Il est rapidement vendu à Urbain Perreault, un camionneur. En 1951, il est racheté par Edgar Roberge. Le commerçant y opère le Magasin Edgar Roberge. En 1953, Albert et Émilienne Hein en font l’acquisition. Le couple y offre le service d’épicerie, de viande et de quincaillerie.

En 1977, le plus jeune des enfants d’Albert et d’Émilienne, Jean-Luc, et son épouse, Annette Gingras, prennent la relève. Jean-Luc, qui est alors enseignant à l’École Du Carrefour de Latulipe, y consacre tout son temps en dehors des heures scolaires alors que sa femme Annette y travaille à temps plein. « Nous avons toujours eu le désir de préserver l’entreprise familiale et de continuer à offrir un service à la population locale, avoisinante et touristique », mentionne Jean-Luc Hein.

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Au service la population

Au fil des ans, l’offre de produits et de services se diversifie : vente de propane, service d’essence (depuis 1996), location de DVD, vente de permis et d’articles de chasse et de pêche, agence SAQ, préparation de mets « prêt-à-manger » et vente de produits locaux.

Les nouveautés font partie des moments forts de l’histoire de cette entreprise. « L’ajout du service d’essence et de propane, les rénovations majeures de la surface du magasin en 2018 ainsi que l’instauration du prêt-à-manger ont grandement contribué à mieux servir la clientèle. »

En plus des produits et des services, les prix aussi ont évolué. Au Magasin Hein, on se souvient du temps où le petit sac de chips était à 0,05 $ et le petit Coke à 0,01 $, la caisse de 12 bouteilles de bière à 2,50 $ et la caisse de 24 à 5 $. « Lorsque celle-ci a augmenté à 5,50 $, on a crié à l’injustice. Plusieurs ont juré d’arrêter de boire. »

Depuis longtemps, le Magasin Hein est affilié à une bannière. Au début, ce fut la bannière AMI avec A. De La Chevrotière (ADL) comme grossiste. En 2006, Sobey’s achète ADL et la bannière du magasin de Belleterre devient OMNI. « Il a toujours été important pour nous de garder une bannière afin d’offrir à la population des spéciaux, semaine après semaine. »

Le commerce est ouvert toute la semaine, du lundi au dimanche, et pratiquement toute l’année : une journée et demie à Noël et une journée et demie au jour de l’An sont les seuls moments de l’année où le magasin est fermé. « Les clients apprécient aussi notre disponibilité pour les urgences, que ce soit un problème de plomberie ou besoin d’essence urgent. »

Comme toutes les entreprises, le Magasin Hein a vécu ses difficultés. « L’entreprise a dû s’adapter aux conjonctures économiques comme la fermeture des mines, la fermeture du moulin à bois, des grèves et des arrêts temporaires à l’usine et les pannes électriques fréquentent et prolongées qui occasionnent de nombreux défis et des pertes de marchandises. »

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Des rencontres surprenantes

Au cours des années, les Hein, Albert et Émilienne ainsi que Jean-Luc et Annette, ont rencontré des clients provenant de plusieurs endroits à travers le monde : de l’Europe, des États-Unis, de partout au Canada. Plusieurs reviennent année après année, souvent pour la chasse et la pêche. Des voyageurs s’y sont arrêtés pour différentes raisons. « Certains touristes cherchaient le chemin pour Montréal, d’autres cherchaient un coin tranquille, tandis que d’autres se sauvaient de la guerre du Viêt Nam; ils étaient certains de ne pas être retrouvés. »

La fidélité

Le Magasin Hein a la chance de compter sur des employés fidèles. Idèle Morin y travaille depuis 30 ans, Nathalie Savard, depuis 20 ans, et Sébastien Hein, le fils des propriétaires, depuis 15 ans. Créatrice d’emplois dans cette municipalité de quelque 300 âmes, l’entreprise compte, aujourd’hui, six employés à temps plein et deux employés à temps partiel.

Enfin, le commerce s’implique comme partenaire financier pour différentes activités dans le secteur est, mais de façon plus récurrente et annuelle dans les festivités qui se déroulent à Belleterre, comme L’Oasis et le Music Fest.

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