Le Raid Témiscamingue, cet événement qui était attendu depuis des mois par la population de la région, a eu lieu le 11 septembre dernier. Réunissant 10 équipes provenant des quatre coins du Québec, ainsi qu’une équipe ontarienne, cette course enlevante et parsemée de défis s’est déroulée de la marina de Ville-Marie jusqu’à la pointe Opémican du Parc national d’Opémican.

Organisé par l’entreprise Endurance Aventure de Magog, en Estrie, le Raid Témiscamingue a été un succès sur toute la ligne. Les cofondateurs de l’entreprise; Jean-Thomas Boily et Daniel Poirier, le directeur de course Bastien Michau, le coordonnateur Alexandre Forest, ainsi que toute l’équipe d’Endurance Aventure, ont accompli un travail formidable dans l’organisation de cette expédition extrême en territoire témiscamien. Épreuves d’endurance, sensations fortes et paysages à couper le souffle : tout a été mis en œuvre pour mettre en lumière à la fois l’audace et la force des participants de même que la beauté sauvage de la région hôte. Soutenu par une équipe locale de bénévoles et par la contribution de la MRC de Témiscamingue, de la Société de développement du Témiscamingue, du Parc national d’Opémican et de nombreux autres acteurs locaux, le Raid Témiscamingue fait vivre aux participants et aux spectateurs présents une expérience grandiose dans notre magnifique région.
Les vedettes locales

La seule équipe témiscamienne à avoir relevé le défi est celle formée par David et Kathleen Bélanger Julien, un duo frère et sœur originaire de Saint-Eugène-de-Guigues. Inscrits à leur insu par leur sœur Shallen, les deux raideurs ont bénéficié du soutien technique de cette dernière et de toute la famille dans cette aventure. Âgé de 33 ans, David Bélanger Julien est charpentier menuisier. Père de trois jeunes garçons, on le décrit comme un gars gentil, hyperactif et travaillant. Passionné de sport et d’aventure, il a déjà participé, entre autres, a plusieurs expéditions de canot-camping. Sa sœur Kathleen est âgée de 28 ans. Enseignante de formation, Kathleen est une sportive née. La course, le vélo et le softball, entre autres, font partie de son quotidien. Modèle de résilience et de persévérance, Kathleen a été victime d’un accident de la route qui aurait bien pu lui coûter la vie en 2017. Après avoir passé deux jours dans le coma, elle s’est réapproprié son corps et, dix mois plus tard, se remettait à l’entrainement.
Ceux qui connaissent la famille Bélanger Julien savent que ce sont des gens actifs qui aiment bouger et être ensemble. David et Kathleen avaient d’ailleurs déjà participé à des courses à obstacles par le passé. Cependant, lors de ce Raid Témiscamingue, c’était la première fois qu’ils faisaient équipe ensemble.
L’aventure à l’état pur

D’une longueur d’environ 60 km, le parcours du Raid Témiscamingue a été mis au point pour faire vivre aux participants des sensations électrisantes dans des paysages d’une beauté saisissante. C’est en canot, à la course à pied et à vélo que les équipes ont parcouru les premiers kilomètres les menant de la marina de Ville-Marie vers Duhamel-Ouest, sur un terrain privé de 540 acres appartenant à Réal Gaudet.
Les participants empruntaient ensuite en canot une rivière les conduisant vers des parois rocheuses surplombant le lac Témiscamingue, où des activités de corde les attendaient. Cette étape du parcours a d’ailleurs été un moment marquant pour de nombreux raideurs, qui ont reconnu avoir vécu des sensations fortes en suspension au-dessus des eaux agitées.
Le territoire à couvrir étant trop vaste pour être traversé en une seule journée, le Raid Témiscamingue comprenait une étape en voiture. Le temps alloué à cette transition vers la Baie Dorval à Laniel n’était pas tenu en compte dans le temps de la course et a permis aux équipes de prendre un peu de repos, de se réchauffer et de se mettre au sec avant de poursuivre l’aventure.

Sur les eaux de la Baie Dorval, les coureurs ont traversé leur dernière étape en canot avant de repartir à vélo vers la pointe Opémican. C’est devant la centaine de spectateurs présents que les dernières épreuves de cette traversée épique se sont déroulées. À peine débarqués de leurs vélos, les participants devaient se diriger, en planche à pagaie, vers une falaise surplombant le lac Témiscamingue. L’un des coéquipiers devait ensuite gravir la paroi rocheuse pour atteindre le départ d’une Tyrolienne et s’y faire installer en toute sécurité par l’équipe technique pour enfin rejoindre son partenaire qui l’attendait en bas. Débutait ensuite le sprint final vers la ligne d’arrivée, toujours à bord de la planche à pagaie.
Une fête typiquement témiscamienne

À la ligne d’arrivée, le public accueillait une à une les équipes qui atteignaient le bout de cette course d’endurance, au son des tambours traditionnels de trois drummeuses de la Première Nation de Kebaowek. Une fête avait d’ailleurs été organisée pour bien célébrer cet événement grandiose. Pour l’occasion, la Biennale internationale d’Art miniature et l'équipe du Rift s’étaient déplacées à l’auberge Jodoin. Sous un chapiteau à l’extérieur, des entreprises locales proposaient des produits régionaux. L’artiste Frédérik Fournier, accompagné de ses acolytes Mélissa Rockburn et Hugo Bouthillette, est monté sur scène pour une représentation de son spectacle de contes intitulé Cœur à bois, conçu spécialement pour le 100e anniversaire de la ville de Témiscaming qui avait lieu cette année.
Des performances impressionnantes

Non seulement les participants devaient surmonter plusieurs épreuves, ils devaient s’orienter en forêt, dans des sentiers parfois non balisés, sans compter sur l’aide d’un GPS puisque seules les boussoles et les cartes étaient permises. Ils devaient également repérer 25 points de contrôle tout au long du trajet. L’équipe locale, les Bélanger Julien, s’est classée 7e sur les 11 équipes participantes, avec un temps de 6 heures, 32 minutes et 26 secondes. C’est l’équipe ontarienne, Adrenaline Rush, formée par les aventuriers d’expérience Dan et Adam Mallory, âgés respectivement de 70 ans et 38 ans, qui a remporté les grands honneurs de cette grandiose expédition avec un temps de 5 heures, 7 minutes et 55 secondes.
Un rayonnement international

Une équipe de tournage composée d’une vingtaine de caméramans, photographes et pilotes de drones a suivi les participants tout au long de l’aventure. Les images captées seront rassemblées en une émission de télé d’une durée de 30 minutes qui sera diffusée, dès la fin de l’hiver ou au printemps 2022, sur les ondes de RDS et à l’international. Comme l’a si bien dit la préfète de la MRC de Témiscamingue, Claire Bolduc, cette émission sera une vitrine incomparable pour mettre de l’avant le pôle d’excellence aventure-nature du Témiscamingue et ainsi faire rayonner notre territoire aux quatre coins du globe.