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Centre de Femmes du Témiscamingue : Le temps est aux célébrations!

17 septembre 2021

par : Claudie Hamelin

Cette année, le Centre de femmes du Témiscamingue souffle ses 40 bougies. C’est la thématique de la transmission et du legs qui marquera cette année de célébration, en mettant de l’avant ces femmes qui ont tracé le chemin, il y a 40 ans, ainsi que l’importance d’un tel centre au Témiscamingue.

« La mission du Centre est de promouvoir les intérêts et le mieux-être des femmes et travailler à l’amélioration de leurs conditions de vie dans la vision d’une société juste et équitable. C’est contribuer à définir une nouvelle société en intervenant autant sur des attitudes personnelles qu'au niveau collectif et politique. C’est remettre en question les stéréotypes de genre et l'organisation patriarcale qui ont pour effet de maintenir les inégalités entre les femmes et les hommes », mentionne Clara Bastiani, chargée de projet au Centre de Femmes.

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Tout a commencé en 1981, lors de la fondation du comité de la Condition féminine au Témiscamingue. Carole Pelletier, Francine Hudon, Josette Gaudet, Francine Fortier, Carole Cholette, Jolyne Lalonde, Micheline Gaudet, Françoise Raymond-Jolette, Flo Lalonde, Jacqueline Rodrigue, Fleur-Ange Dubois et Lauréane Voynaud étaient présentes à la première rencontre officielle du 2 avril 1981. Elles avaient à cœur de travailler à l'amélioration de la qualité de vie des femmes et d'agir contre la violence. L’année suivante se tenait l’assemblée générale de fondation du comité. Les 24 femmes présentes le 9 octobre 1982 acceptent les règlements généraux et procèdent à l'élection du premier comité exécutif, composé d’Yvette Duquette (présidente), Francine Hudon (vice-présidente), Jacqueline Larocque (secrétaire), Françoise Raymond (trésorière) et Carole Pelletier (relationniste). C’est en 1983 que le Centre de femmes est devenu accessible aux Témiscamiennes.

« Le comité de la condition féminine est né dans une volonté d’avoir des services spécifiques aux femmes et pour tenter d’offrir des ressources aux femmes dans le besoin. C’est lorsque le centre de santé a loué la maison au comité à un prix symbolique que tout a commencé. Pour les pionnières, ce fut le début de l’autonomie décisionnelle collective. Il y a eu plusieurs moments marquants au cours des 40 dernières années. Le Centre de femmes a ouvert le CALACS, la maison d'hébergement l'Équinoxe, la ligne la LÈCHE (rencontres d'allaitement) ainsi que la garderie Caliméro. Les enjeux étaient grands. Les femmes se battaient pour avoir doit au patrimoine familial, garder leur nom lors du mariage et même pour avoir le droit d’aller travailler à l’extérieur », explique madame Bastiani.

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Depuis le début du Centre de femmes, les intervenantes organisent une activité chaque année, le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Elles forment un groupe pour participer à la marche mondiale des femmes, aux mobilisations féministes et citoyennes, ainsi qu’aux actions collectives. Le centre offre aussi le soutien aux femmes qui s'impliquent en politique et dans des actions de désobéissance civile pacifique, à la Maison de la famille et dans des productions artistiques diverses, entre autres. De plus, plusieurs services sont encore offerts et d’autres sont apparus au cours des 40 dernières années tels que la Bibliothèque L’Antre-semeuse, les animations, cafés-rencontres, activités éducatives, ateliers, accompagnement, soupes populaires et cuisine collective.

Gonflée à bloc par tout ce que le centre a accompli, c’est le 16 septembre dernier que l’équipe a convié les Témiscamiennes à se joindre à elle, au Centre de Femmes de Ville-Marie, pour débuter les festivités du 40e, lors d’un cocktail et d’une épluchette de blé d`Inde. Les organisatrices en ont profité pour présenter le calendrier d’activités.

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« 40 ans, c’est un peu un espace de transformation, une nouvelle jeunesse. On se rappelle ce qui a été pour se tourner vers ce qui s’en vient. Nous continuerons à œuvrer pour améliorer les conditions de vie des femmes. On organisera une activité par mois qui sera chaque fois dans une municipalité différente du territoire. Il y aura du camping, un musée caché, des activités d’Halloween, du patin… Pour la liste complète des activités du 40e et du retour des activités habituelles, visitez notre page Facebook pour la programmation d’automne ou téléphonez au centre. L’isolement est devenu encore plus important dans nos communautés avec la pandémie, mais nous devrons ne pas nous arrêter là. Il faut miser sur la collaboration et l’entraide. Cette célébration du 40e permet de se rappeler le chemin qu’ont tracé celles qui sont passées avant nous, qui ont lutté pour les droits des femmes, et honorer leur mémoire. Pour l’occasion, je mènerai tout au long de l’année un projet vidéo de fresque documentaire. J’irai en quête des témoignages de vie de femmes, leur vision d’avenir et leurs rêves », ajoute madame Bastiani.

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Près d’une trentaine de femmes avec leurs enfants étaient présentes. L’ambiance était aux festivités. Les enfants mettaient de la vie dans la fête et les habituées du centre intégraient les nouvelles participantes à merveille. Le discours de madame Bastiani en a ému plusieurs. Pour les femmes, le centre représente un endroit où elles peuvent être elles-mêmes. Elles se sentent écoutées, considérées, comprises, respectées, valorisées. Le centre est important pour elles, car il permet de prendre une pause, de créer, d’aller de l’avant ensemble, d’apprendre, de s’affirmer, d’être accompagnées et surtout, de se faire entendre.

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