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Une motion d’Émilise Lessard-Therrien adoptée à l’Assemblée nationale

5 octobre 2021

par : Communiqué

photo : Source : FB d'Émilise Lessard-Therrien

Le 9 août dernier, un rapport déposé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) était formel : si on ne prend pas immédiatement des mesures concrètes pour renverser la crise climatique à laquelle nous faisons face, l’augmentation de la température de la Terre pourrait dépasser d’ici 20 à 40 ans les 2 °C, limite ultime de l’Accord de Paris, et atteindre 3,6 °C à la fin du siècle.

Le 22 septembre dernier, la députée de Rouyn-Noranda – Témiscamingue et responsable Solidaire de l’environnement, madame Émilise Lessard-Therrien, a déposé une motion à l’Assemblée nationale, qui a été adoptée unanimement, demandant à Ottawa de réduire dans le but d'éliminer rapidement les subventions et les aides aux pétrolières et aux gazières.

« En 2020, le Canada a soutenu l’industrie pétrolière et gazière pour 18 milliards de dollars, mentionnait madame Lessard-Therrien sur sa page Facebook. Le Canada, ce n’est pas un petit joueur sur l’échiquier mondial : c’est un des plus gros producteurs de pétrole et de gaz au monde. Ça suffit. Ce n’est pas vrai que l’argent du Québec va continuer d’être complice de plus d’exploitation d’hydrocarbures. Aujourd’hui, je propose un front commun entre le gouvernement et les oppositions pour exiger du nouveau gouvernement canadien d’interrompre toute forme de soutien aux entreprises pétrolières et gazières avec l’argent des Québécois. On doit envoyer un signal fort au Canada. »

La cheffe de Québec solidaire, madame Manon Massé, écrivait pour sa part : « Il s'est passé quelque chose de très important aujourd'hui. Le travail de ma collègue Émilise Lessard-Therrien a porté fruit : après un débat de deux heures, l'Assemblée nationale a adopté unanimement sa motion demandant à Ottawa de réduire dans le but d'éliminer rapidement les subventions et les aides aux pétrolières et aux gazières. Ça, ce que ça veut dire, c'est que le Québec demande formellement à Justin Trudeau de fermer le robinet des milliards de dollars d'argent public pour l'industrie des hydrocarbures. On a un premier front commun et ça fait du bien. »

Le lendemain de l’adoption de cette motion, toutefois, alors que madame Lessard-Therrien demandait au ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, ce qu’il allait faire pour défendre ce front commun, celui-ci a répondu : « Naturellement, le défi ou le mandat qui est confié à l’Assemblée nationale, au gouvernement du Québec, c’est de traiter les affaires qui concernent, en premier lieu, le Québec. Si la collègue veut, au quotidien, influencer le gouvernement fédéral, elle n’est peut-être pas dans le bon parlement pour y parvenir. »

Madame Lessard-Therrien s’est bien évidemment désolée de cette réponse. « C'est drôle, je croyais que les milliards de dollars de notre argent qui s'envolent à tous les ans vers l'industrie pétrolière albertaine, c'était de nos affaires. C'est triste de voir qu'en matière d'environnement, la CAQ pense que le fédéral défend bien les intérêts du Québec. C'est triste de voir que pour une fois que l'Assemblée nationale s'entend unanimement, ils baissent les bras. On mérite mieux. »

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