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Ma main su l’temps, le succès franco-ontarien de l’heure

22 octobre 2021

par : Dominique Roy

Depuis la fin du mois de septembre, la vidéo de la chanson Ma main su l’temps cumule les visionnements et les partages sur les réseaux sociaux. Angelo Paquette, maintenant retraité de son poste d’animateur culturel et pastoral à l’École catholique Nouveau-Regard de Cochrane, l’a écrite et composée il y a cinq ans, mais sans jamais y donner suite. C’est dans le cadre du spectacle Encore ensemble diffusé dans toutes les écoles francophones de l’Ontario le 24 septembre dernier qu’il a décidé de la dévoiler au grand public. Et ce fut un succès instantané.

Depuis 2010, le 25 septembre est officiellement devenu le Jour des Franco-Ontariennes et des Franco-Ontariens. Chaque année, les conseils scolaires de langue française de l’Ontario soulignent l’événement dans leurs écoles pour que les jeunes et le personnel puissent célébrer leur fierté francophone. Cette année, c’est un spectacle virtuel qui fut présenté dans les classes de 450 écoles francophones de l’Ontario. Des artistes des quatre coins de la province y ont participé, dont Angelo Paquette avec sa chanson Ma main su l’temps.

La chanson se veut un bel hommage au nord de l’Ontario. Les communautés les plus populeuses y sont représentées par différents artistes dont Angelo Paquette, Michelle Charron et Mitch Jean de Cochrane, Patrice Forgues de Hearst, Marc-André Dubosq de Kapuskasing, Claude Lapointe de Timmins, Steffy Rivard de Smooth Rock Falls et Simon Rivard de Temiskaming Shores. Dans le vidéoclip, les référents culturels propres au Nord y défilent les uns après les autres : paysages, institutions scolaires, secteurs économiques, infrastructures, monuments emblématiques, culture autochtone, etc. Tout y est pour raviver un sentiment et une fierté d’appartenance à cette riche région où il fait bon vivre.

Angelo Paquette est encore surpris du succès que connaît la vidéo. Pour lui, c’est le résultat d’un beau travail d’équipe. « C’est wow de A à Z. De pouvoir organiser, de rencontrer tout ce beau monde-là pour faire ce projet-là, ça, pour moi, c’est déjà fort. J’ai vraiment vécu des moments de création super le fun avec ces artistes-là. » Des lieux de tournage où il est allé, il garde un souvenir particulier de son ascension du Devil’s Rock, cette falaise qui s’élève à 300 pieds au-dessus du lac Témiscamingue et qui offre une vue spectaculaire, particulièrement au lever du soleil, moment de la journée où il a atteint le sommet. L’artiste en était à sa première production d’une vidéo à partir de l’une de ses chansons, une expérience gravée dans sa mémoire.

Du côté de Temiskaming Shores, le chanteur et musicien Simon Rivard fait partie des artistes ayant participé au projet d’Angelo Paquette. Dès qu’il a su qu’il s’agissait d’une chanson francophone, il a accepté sans hésiter. L’enregistrement de la chanson a eu lieu à Timmins alors que l’extrait de la vidéo dans lequel il apparait fut tourné ici, sur les rives du lac Témiscamingue. « Je suis francophone et ontarien, et je trouve que c’est important de représenter tout ça. Avec mon rôle aussi, je pense que c’est important d’être un exemple, un modèle, et puis j’ai trouvé que c’était une parfaite occasion pour le faire. » Quand il parle de son rôle, Simon Rivard fait surtout allusion à sa responsabilité sociale, mais aussi à sa fierté, de promouvoir la francophonie auprès de la jeunesse ontarienne, alors qu’il est directeur adjoint à l’École secondaire catholique Sainte-Marie.

Pour terminer, outre tout le succès que connaît le projet, il y a un message qu’Angelo Paquette souhaite que l’on retienne de sa chanson Ma main su l’temps, soit l’importance de profiter des moments que l’on vit, de mettre sa main sur chacun d’eux pour mieux s’en imprégner. « Comment souvent j’ai perdu mon temps à essayer d’en gagner. Maintenant, je vis dans le temps présent », dit-il.

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