— PUBLICITÉ—

Une reprise immobilière attendue : Relance d'un secteur économique

18 mai 2020

par : Mylène Falardeau

Le rêve de s’offrir une maison, dénicher notre nouveau chez soi ou encore devoir déménager dans une autre région implique toujours un lot de démarches, rencontres, visites, consultations, et bien plus. Comment donc faire avancer ce projet quand la région se trouve actuellement dans ses premières phases de déconfinement?

Le 6 mai dernier, il a été annoncé par décret ministériel que les activités de courtage immobilier pouvaient recommencer. Par celui-ci, le gouvernement vient abolir les critères de transactions prioritaires établis le 20 avril dernier. Les vendeurs peuvent inscrire leur propriété sur le marché et les acheteurs potentiels peuvent également procéder à des visites physiques des maisons. Les mesures d’hygiène et de distanciation physique de 2 mètres devront s’appliquer lors des visites. Le nombre de personnes présentes sera aussi limité.

La pause de l’immobilier aura duré deux mois, soit mars et avril. Dans ce secteur économique, le printemps représente une période de forte demande, autant pour les inscriptions de propriétés que pour les visites. Robert B. Brière, directeur de la Chambre immobilière de l’Abitibi-Témiscamingue, précise quelles ont été les conséquences du ralentissement. « Le cœur du travail d’un courtier immobilier est les inscriptions de propriétés sur le marché. Sans maisons à vendre, ils n’ont pas de travail. En comparaison aux chiffres de 2019 pour la même période, nous avons observé une diminution de 70 % des nouvelles inscriptions. Le travail s’est poursuivi en mars et avril à certains niveaux pour les courtiers, mais leurs actions possibles se trouvaient limitées. Au début de l’arrêt, nous avions estimé que si la pause était d’un à deux mois, les conséquences ne seraient pas trop catastrophiques lorsque le marché repartirait. »

La reprise des activités arrive à point. Les acheteurs qui étaient prêts à poursuivre leurs démarches bénéficient de conditions favorables. « Pour les acheteurs en ce moment, la situation peut être très intéressante. Les taux d’intérêt hypothécaires sont au plus bas, mais on ne peut pas prédire où ils se situeront dans quelques mois. Pour les vendeurs, la valeur de leurs propriétés va rester sensiblement stable. Nous ne nous trouvons pas actuellement dans une situation où l’acheteur a le gros bout du bâton. Je conseille aux vendeurs de prendre des précautions lors des visites. Bien nettoyer les surfaces de leur maison avant et après et ranger le plus possible les objets qu’un acheteur pourrait être tenté de toucher », nous précise monsieur B. Brière.

Prêt hypothécaire

Les institutions financières ont aussi adapté leur fonctionnement pour les demandes de prêts hypothécaires. Les rencontres avec les conseillers se font à distance au téléphone. Les documents sont échangés via des sites de transfert de fichiers sécurisés. L’identification des demandeurs de prêts peut se faire également via une centrale téléphonique. Une nouvelle manière de faire qui, malgré la situation, se montre efficace.

Une transaction immobilière est donc tout à fait possible. Les vendeurs et les acheteurs doivent s’attendre à rencontrer de nouvelles normes et à suivre les directives de la santé public. « Les retombées d’une transaction immobilière sur l’économie de la région sont importantes. Celles-ci peuvent créer des interactions économiques à plus de 10 personnes et commerces près de chez nous », termine monsieur B. Brière.

Articles suggérés