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Les défis masqués de la reprise scolaire

19 mai 2020

par : Moulay Hicham Mouatadid | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Après deux mois de confinement, le retour en classe a eu un impact majeur sur les habitudes quotidiennes du personnel de l’éducation. Cette reprise des cours s’est accompagnée d’un ensemble de mesures sanitaires indispensables pour contrôler le risque de la propagation de la COVID-19. L’organisation logistique, la mise en place des consignes de sécurité et repenser les habitudes quotidiennes dans les écoles sont toutes des tâches qui ont été repensées par la hiérarchie scolaire et le personnel professionnel sur le terrain. « Notre premier défi était de repenser toute la réorganisation quotidienne afin de respecter les mesures de sécurité sanitaires et les consignes du gouvernement. Du choix des endroits où placer les désinfectants à la restructuration des positions des pupitres dans les classes, en passant par l’élaboration des stratégies de déplacements à l’intérieur de l’école, nous avons pris le temps d’y penser pour mettre le tout sous contrôle », nous fait savoir Nathalie Simard, la directrice de l’école Saint-Gabriel.

Une réorganisation à l’infini!

Le réaménagement des classes est un vrai casse-tête, surtout si le nombre des présences s’annonce proche au complet. Compte tenu de l’exigence de la distanciation, les gestionnaires des écoles doivent souvent envisager des alternatives pour les classes qui s’affichent complètes. « Notre premier défi était de respecter le nombre d’élèves par classe, surtout si le nombre d’élèves était très élevé. Nous avons donc travaillé d’arrache-pied afin de trouver les positions idéales de la logistique en classe. Nous avons même été obligés d’envoyer certains élèves à l’école secondaire pour faire une bonne gestion de l’espace et assurer un meilleur respect des règles sanitaires et de distanciation », affirme la directrice d’école.

Les horaires, un casse-tête…

La gestion des horaires s’avère aussi une tâche colossale à gérer pour les directions. Vouloir minimiser les contacts et s’assurer d’avoir l’espace requis, pour permettre aux élèves de suivre les consignes et respecter les mesures, force la direction scolaire à prévoir un horaire en fonction de ces nouvelles exigences. « Nous avons élaboré un horaire très spécial pour cette reprise scolaire. Cet horaire organise différemment les temps de récréation et de dîner. Nous voulons nous assurer que les élèves auront beaucoup plus de d’espace et moins de contraintes pour qu’ils puissent créer leur zone de confort conjoncturelle », explique Nathalie Simard.

Les parents anxieux

Les parents ainsi que le personnel vivent une certaine pression naturelle due au contexte de la pandémie. La direction de l’école Saint-Gabriel est entièrement consciente de cet enjeu psychologique et elle s’adapte parfaitement au nombre élevé des appels et courriels afin de répondre à toutes les questions des parents. « C’est normal que certains parents ressentent de l’anxiété et l’inquiétude. Il s’agit d’un contexte sans précèdent. Notre école est là pour répondre à toutes leurs questions et les rassurer concernant cette reprise scolaire si particulière », a soulevé la directrice de l’école.

Une présence à surveiller

Bien que le taux de présence ne dépasse pas les 70 % à l’école Saint-Gabriel, la direction a mis en place un système d’accueil afin de contrôler tout changement dans la capacité de réception. « Le taux de présence des étudiants s’élève à 70 %. Ce taux pourrait varier d’une semaine à l’autre en fonction de la volonté des parents. C’est d’ailleurs pourquoi nous demandons aux parents de nous prévenir une semaine à l’avance sur la présence de leur enfant afin qu’on puisse s’organiser en fonction de l’espace et les groupes », nous confirme la directrice.

Mieux gérer pour vaincre

Plusieurs rencontres de travail et de coordination ont eu lieu entre les différents intervenants scolaires afin de bien cerner les problématiques relatives à la gestion pédagogique durant le confinement mais aussi pour mettre en place toutes les mesures nécessaires à tous les nouveaux. « Depuis la première journée de la crise, nous étions très engagés à étudier tous les détails relatifs à cette conjoncture si particulière. Nos réunions étaient très diversifiées, leurs tenues en format de télétravail n’ont pas eu d’impact sur leur rentabilité qui était à la hauteur de nos attentes malgré les grands défis à surmonter. Ces rencontres nous ont permis de bien éclaircir certaines mesures gouvernementales, comprendre l’ensemble des orientations des différents paliers gouvernementaux, mais également de penser à la mise en place de toutes les consignes obligatoires et indispensables », a conclu Nathalie Simard.

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