En 2017, le Canada interdisait la fabrication, l'importation et la vente de produits contenant des microbilles de plastique de taille plus petite ou égale à cinq millimètres, car ils pénétraient dans les écosystèmes d’eaux douces et marines canadiennes.

Afin de remplacer les microbilles, l’industrie cosmétique, notamment l’entreprise française de produits de luxe Chanel, a mandaté une équipe de chercheurs montréalais pour trouver une alternative écologique. Ces derniers ont développé une technologie d’extraction des nanocristaux de la cellulose, une nanoparticule biodégradable provenant d’un procédé écologique n’utilisant que très peu de produits chimiques. De ce brevet est née l’entreprise Anomera, chef de file dans les domaines de la chimie verte, de la science des matériaux et de la fabrication durable.

L’entreprise Rayonier Advanced Materials à Témiscaming a alors suscité l’intérêt d’Anomera pour sa fabrication de papier de cellulose de renommée internationale issue de produits forestiers récoltés avec certification FSC. Dès lors, une économie de proximité bilatérale est née en sol témiscamien.

« Alors que nous pénétrons les marchés industriels, la demande de nanocristaux de cellulose d’origine canadienne atteindra bientôt des dizaines de milliers de tonnes », affirme le président et chef de la direction, Anomera inc., Howard Fields. Ce partenariat aura pour objectif de produire en région 125 tonnes de nanocristaux en 2022, pour ensuite accroître la production à 250 tonnes en 2023.

Pour ce projet régional, des investissements de 4,25 millions de dollars ont été octroyés par le gouvernement canadien qui se dit fier de contribuer à l’innovation de technologie sans trace.

L’ouverture du 29 novembre devait se faire en présence des ministres Pierre Fitzgibbon et Pierre Dufour ainsi que plusieurs autres personnalités, dont Paul Boyton, président de Rayonier, mais a été annulée.