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Économie de partage

1 décembre 2021

par : Dominique Rioux-Blanchette : Journaliste de l'initiative de journalisme local

L'économie de partage, appelée aussi consommation collaborative ou économie sociale, repose sur le partage ou l'échange de biens, services et connaissances, avec ou sans échange d'argent. Elle valorise les compétences et le bien-être humains. Au Québec, le phénomène s’incarne à travers Uber ou les Airbnb. Mais la consommation collaborative va bien plus loin.

Au Témiscamingue, l’agente de développement du Baladeur Ève Chaumont Morisette œuvre présentement en concertation avec la chargée de Projet du CRÉAT à l’incorporation d’une plateforme web dans les MRC de la région pour améliorer l’offre de transport des personnes via différents moyens, comme la valorisation des véhicules déjà présents sur le territoire en permettant leur partage. Ces projets en cours sont des premières étapes vers le concept de MaaS (Mobility as a Service) ou la mobilité en tant que service, qui permet aux utilisateurs de planifier, réserver et utiliser l’offre de transport globale d’un territoire. L’offre sous-tend à réduire les coûts individuels relatifs à la possession d’une voiture, réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, faciliter le recrutement de la main-d’œuvre pour les employeurs et favoriser l’autonomie des aînés et des jeunes. Un système d’autopartage similaire a d’ailleurs été intégré en juillet dernier, à Malartic, ainsi qu’ailleurs au Québec, notamment sous le service REGIM.

En 2017, Troc-Heures est apparu dans le paysage témiscamien. Bien qu’il ne suscite pas encore d’intérêt chez la population, la mission du projet était d’offrir un système d’échange de services humains, sur une base volontaire, et ainsi renforcer la solidarité et la coopération. L’« inactivité, » selon son porte-parole, est peut-être due à sa plateforme. « Le site web n’est pas super simple d’utilisation » et « il faudrait une bonne ressource, qui s’en occupe de façon constante et dans le contexte actuel, les ressources sont plutôt rares. »

La page Facebook Témiscamingue : Veux-tu ca toi ? administrée par Solène Bernier est un autre exemple concret et actif d'économie de partage

Par ailleurs, nous possédons tous des biens que nous n'utilisons pas, ou du moins, pas tout le temps. Parfois, il nous arrive même de les jeter sans les avoir utilisés, surtout lorsque nous sommes portés aux achats compulsifs, lourds de conséquences à la fois sur les écosystèmes et le portefeuille. L’économie de partage permet d'éviter le gaspillage, car il valorise l’usage des biens plutôt que leur possession. Ainsi, on partage les biens en question avec des personnes qui en ont besoin.

L’idée avance des solutions novatrices, entre autres sur la question d’habitation des terres, du logement ou le partage d’outils manuels. Lentement, des initiatives voient le jour au Témiscamingue, mais il y a encore place à la mise sur pied de projets structurants.

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