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Une directrice bien d’ici pour le Parc national d’Opémican

4 mars 2022

par : Marjorie Gélinas

photo : courtoisie Carine Bergeron

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C’est le 25 février dernier que la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) annonçait par voie de communiqué la nomination de Carine Bergeron à la direction du Parc national d’Opémican. Originaire de Fugèreville, madame Bergeron a su, par son expertise et sa passion, se tailler une place au sein du réseau de la Sépaq. Il est d’autant plus intéressant de constater qu’elle est une des rares femmes à occuper un poste de direction dans le réseau. En effet, sur les quelque 48 établissements touristiques, réserves fauniques et parcs nationaux de la Sépaq, seulement une quinzaine de femmes sont directrices.

Il faut dire que Carine Bergeron a investi énormément de temps et d’énergie dans la concrétisation de ce projet qui est devenu l’un des joyaux du Témiscamingue. Dès son retour en région en 2013, aux premiers jours de la création du Parc national d’Opémican, elle faisait déjà partie de l’équipe qui était alors dirigée par Dany Gareau. À l’ouverture du parc, elle en était la responsable des services à la clientèle avant d’en devenir la responsable des opérations. Puis, en décembre dernier, alors que l’ancien directeur Ambroise Lycke a annoncé son départ, elle s’est préparée minutieusement pour les entrevues afin d’obtenir le poste.

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Le parcours de Carine Bergeron a sans doute joué un rôle très important dans sa nomination en tant que directrice. En effet, elle a d’abord étudié à Québec où elle a obtenu un baccalauréat en histoire, puis à Ottawa où elle a fait une Maîtrise en histoire avec une spécialisation en histoire autochtone. Elle a, entre autres, travaillé pendant plusieurs années pour la Commission de la capitale nationale à Ottawa, sur la colline du Parlement et a occupé un poste d’analyste de recherche au ministère des Affaires autochtones dans le dossier des compensations aux anciens écoliers des pensionnats.

C’est donc tout naturellement qu’elle peut développer des relations solides et durables avec les différents acteurs des communautés autochtones qui collaborent au développement du Parc national d’Opémican. Le parc étant situé en plein territoire ancestral anicinabe, il est donc essentiel que son expansion soit faite en partenariat avec les communautés autochtones du territoire, notamment avec la communauté de Kebaowek, qui travaille elle-même en ce moment à la création d’un centre culturel. Parmi les nombreux projets sur la table pour le dernier-né de la Sépaq, on envisage la création d’un poste de gestionnaire de la culture autochtone, ce qui serait une première dans le réseau, afin de mettre en valeur les origines de ce lieu majestueux.

C’est avec énormément d’enthousiasme que Carine Bergeron fait ses débuts en tant que directrice du Parc national d’Opémican. Parmi les défis qu’elle devra relever, notons la constitution de son équipe. La pénurie de main-d’œuvre se fait effectivement sentir dans tous les milieux et la Sépaq n’y échappe pas. De plus, elle devra stabiliser les opérations afin de bien encadrer le travail de tous. On se rappelle que les premières années ont été plutôt mouvementées. Avec les feux de forêt de 2018, les inondations de 2019, puis les incertitudes et les changements constants liés à la pandémie de COVID-19, l’équipe a eu tellement de situations à gérer que la mise en place de la structure administrative a été mise de côté.

Toutefois, Carine Bergeron se lance, confiante et motivée, dans cette nouvelle aventure dont elle parle avec des étoiles dans les yeux. Le printemps qui vient sera consacré à des travaux d’aménagement au Parc national d’Opémican, qui ne cesse de se développer. De nouveaux sentiers seront accessibles aux randonneurs et d’autres bâtiments historiques seront restaurés, tout comme l’a été l’auberge Jodoin. L’ouverture au public est prévue pour le 17 juin et on souhaite de tout cœur que rien ne vienne la perturber cette année. Toutefois, comme elle le dit à la blague, Carine Bergeron est prête à toute éventualité : météorite, invasion extraterrestre, aucune possibilité n’est écartée!

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Crédit photo : Mathieu Dupuis

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