L’eau d’érable coule dans les veines de bien des Québécoises et des Québécois. Cette précieuse sève sucrée, que l’on transforme en sirop pour en arroser nos crêpes ou notre pain doré, fait le bonheur des petits et des grands.
À l’érablière Tem-Sucre, on ne se limite pas au sirop. L’entreprise témiscamienne offre en effet toute une gamme de produits dérivés de l’érable : bonbons, chocolat, tartinades, sauces et vinaigrettes sont distribués partout en région et ailleurs au Québec, ainsi qu’en Ontario. N’oublions pas non plus la délicieuse tire d’érable que l’on déguste sur la neige, au plus grand plaisir des enfants.
Les érables et l’or comestible qui en coule au printemps n’ont plus beaucoup de secrets pour Hugo Lévesque, le président-directeur général de l’entreprise Tem-Sucre. « J’ai 47 ans et je ne me souviens pas d’une année où je n’ai pas participé au temps des sucres », évoque-t-il. Chez lui, l’acériculture est une seconde nature et une histoire de famille. L’entreprise sous sa forme actuelle existe depuis maintenant 17 ans et son marché s’est élargi considérablement au cours des deux-trois dernières années, selon son propriétaire. En plus de l’eau d’érable qu’elle récolte elle-même, et qui constitue environ la moitié de ce dont elle a besoin pour fournir à la demande, l’entreprise en achète également auprès d’autres producteurs témiscamiens.
Au moment d’écrire ces lignes, monsieur Lévesque mentionne que les érables sont vraiment prêts à laisser s’écouler leur précieux liquide. Tout se jouera dans les prochaines semaines. « Il faut que le printemps arrive », mentionne-t-il. En effet, pour que la coulée soit possible, il faut que la température descende sous la barre du 0 degré Celsius la nuit et remonte au-dessus du point de congélation le jour. Hugo Lévesque nous explique qu’une fois qu’il n’y a plus de gel la nuit, la photosynthèse débute et la sève des érables ne peut plus être récoltée.
Au moment de mettre sous presse, nous n’avions pas été en mesure d’obtenir d’entrevue avec les autres acériculteurs avec lesquels nous avions communiqué. « Je suis dans le gros jus, ça coule en fou », nous a écrit le propriétaire de l’érablière Les Vénérables de Laniel. Lorsqu’il est question d’eau d’érable, tout est entre les mains de l’imprévisible Dame nature. Espérons qu’elle permettra une bonne récolte aux acériculteurs de la région cette année!

Courtoisie Hugo Lévesque | Tem-Sucre