Tous les secteurs sans exception auront été ébranlés par la pandémie de COVID-19 qui continue de sévir. Pour braver cette tempête sans précédent dans l’histoire du monde, les gestes de solidarité et les initiatives de promotion d’achat local se multiplient depuis mars dernier. C’est dans cet esprit que, le 7 avril 2020, peu de temps après la création du Panier bleu, l’auteure québécoise Nadine Descheneaux a lancé sur Facebook le mot-clic #jelisbleu.
« Lorsqu’on pense au domaine du livre, on pense aux auteurs et aux libraires. Il y a toutefois plusieurs autres acteurs qui œuvrent dans le domaine du livre : des illustrateurs, des correcteurs, des éditeurs, des imprimeurs, du personnel administratif… » C’est lorsqu’elle a constaté la volonté des Québécois de consommer davantage localement ainsi que l’entraide qui s’est installée entre eux pour dénicher des produits conçus ici que madame Descheneaux a eu l’idée d’initier le mouvement Je lis bleu via Facebook, Instagram et Twitter. « Le projet Je lis bleu est un outil de découverte qui met en lumière tous ces Québécois qui font partie de l’industrie afin d’humaniser le livre », explique Nadine Descheneaux.
Ainsi, en consultant les différentes plateformes, on peut admirer des bannières créées pour le mouvement par différents illustrateurs québécois et faire la connaissance de près de 300 auteurs d’ici pour découvrir leur processus créatif ou encore leurs sources d’inspiration. Parmi eux, on retrouve la Témiscamienne Nadia Bellehumeur, auteure de cinq romans jeunesse publiés aux Éditions Z’ailées de Ville-Marie. « C’est une initiative que je trouve formidable! J’aurais aimé que l’idée soit de moi! », confie en riant madame Bellehumeur. « Même moi, je découvre de nouveaux auteurs grâce au mouvement Je lis bleu. Ce que je trouve intéressant, c’est qu’on entend souvent parler des autres formes d’art comme les arts visuels et les arts de la scène mais le livre, moins. »
L’une des conséquences majeures qu’aura eues la crise liée à la COVID-19 sur l’industrie du livre est sans contredit l’annulation de tous les grands rassemblements et par conséquent, des traditionnels salons du livre. En effet, c’est à travers ces événements que l’essentiel de la promotion se fait pour les différents acteurs de ce domaine. « Le mouvement Je lis bleu ne pourra pas remplacer les salons du livre, parce que la promotion d’un livre se fait à travers la rencontre avec le lecteur, mais il pourra assurément offrir une belle vitrine à la littérature québécoise », commente madame Bellehumeur.
Déjà, des bibliothèques et des librairies de la province ont pris part au mouvement, par exemple en créant une section Je lis bleu sur leur site Internet. Localement, la librairie Servidec de Ville-Marie offre plusieurs livres québécois, en boutique ainsi que via leur page Web. D’autres actions sont à venir dans le cadre du projet Je lis bleu, afin de continuer à faire briller les différents maillons de la chaîne de Québécois qui participent à la création d’une littérature aux couleurs d’ici. Pour ne rien manquer, suivez le mouvement!