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Investissements importants pour la ferme Clarital

8 mai 2022

par : Dominique Roy

C’est dans un tout nouvel environnement que la propriétaire et les employés de la ferme Clarital de Laverlochère ont amorcé l’année 2022. En effet, le 10 janvier dernier, les vaches laitières effectuaient le grand déménagement, traversant de l’ancienne étable double à la toute nouvelle construction dont l’investissement se chiffre à près de 3 millions de dollars.

De Georges Trudel à Émilie Drouin Bournival

Depuis le début du 20e siècle, de nombreux propriétaires se sont succédé. La ferme fut construite au début des années 1920 par Georges Trudel. En 1946, son fils Victorin prend la relève pour la vendre à Édouard Bournival en 1955. Deux ans plus tard, ce dernier cède la ferme à son frère, Sylvio Bournival, qui, lui, la revend à son fils, Gérard Bournival, et sa conjointe, Claudette Rocheleau, en 1963. C’est à ce moment-là que le virage laitier s’effectue. En 1988, Claude Bournival, fils de Gérard et Claudette, et sa conjointe, Chantal Drouin, rachètent l’entreprise. (source : site Web Vivre au Témiscamingue) Maintenant, c’est leur fille unique, Émilie Drouin Bournival, qui en est la toute nouvelle et fière propriétaire. « En investissant, on a vendu la ferme à Émilie. Dans le fond, tout cet investissement-là, on l’a fait pour notre fille, pour notre relève », explique Chantal Drouin.

Les défis de la construction et du déménagement

C’est le 1er avril 2021 que la première pelletée de terre se donnait. Plus d’une demi-année plus tard, en novembre, la construction était terminée. Toutefois, quelques ajustements nécessaires ont dû être apportés, ce qui fait en sorte que le déménagement officiel n’a eu lieu qu’en janvier 2022. Parmi les défis, madame Drouin parle de quelques retards de livraison et des dépassements de coûts imprévus, notamment le prix du métal ayant grimpé en flèche.

Bien sûr, tout déménagement s’accompagne d’une période d’adaptation et les animaux n’échappent pas à cette réalité. Les vaches, habituées d’être attachées, se retrouvent soudainement dans un nouvel environnement où elles sont en liberté. Depuis leur naissance, elles habitent la même étable alors que là, elles sont amenées dans un endroit qui leur est inconnu, où tout est divisé autrement, où l’odeur n’est pas la même. « Elles étaient complètement déracinées, perdues, et, pour elles, c’était de l’insécurité totale. On s’attendait à une baisse de lait pour les premiers temps, mais ça n’a pas été le cas. Elles ont bien répondu malgré le stress. »

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Cependant, une vache stressée est synonyme d’excréments… en quantité industrielle. « La première fois, je braillais. Il y en avait partout. On était tellement sales. Tout était sale. On en a eu pour notre argent. » Comme l’entraide fait partie intégrante du milieu agricole, des gens de leur entourage et des techniciens sont venus leur prêter main-forte, lors de la première semaine, dont des agriculteurs ayant déjà l’habitude du fonctionnement des salons de traite, une aide qui fut grandement appréciée.

Les avantages

Elle est révolue cette époque où il fallait s’agenouiller pour traire la vache. La salle de traite est maintenant plus ergonomique. « Les vaches sont à notre portée, à notre hauteur. C’est beaucoup moins dur sur les jambes, sur le dos, sur les bras, parce que là, on n’a plus besoin de trimbaler les trayeuses. Elles sont fixes et ce sont les vaches qui se déplacent pour la traite. » Il s’agit là d’un changement majeur qui permet une importante économie de pas.

Grâce à cette salle, 10 vaches sont traites en même temps, comparativement à une limite de quatre dans l’ancienne étable. Avant, à plein rendement, il était possible de traire 28 vaches en une heure et quart. Avec les nouvelles installations, ce sont 41 vaches qui sont traites, en cinquante minutes. De la place, il y en a pour plus d’une cinquantaine de vaches en lactation. « On n’est pas encore à pleine capacité, mais c’est notre objectif. Au fur et à mesure qu’on va être capables d’acheter du quota de lait, on va augmenter le nombre de vaches. »

Autre avantage, tout est automatisé, du système de traite à celui de l’alimentation. De plus, chaque vache porte son bracelet électronique qui fournit une tonne d’informations, comme la quantité de lait produite, le temps de traite, les déplacements, etc. C’est en quelque sorte l’équivalent d’une montre Apple Watch pour l’humain.

Le travail à l’étable est devenu tout autre. Pour la propriétaire et ses employés, l’expérience est beaucoup plus agréable. « Ces changements-là m’ont permis d’aimer à nouveau mon travail parce que plus rien n’est pareil, tout est plus facilitant pour nous. Ça en vaut largement l’investissement », avoue la mère d’Émilie.

La ferme Clarital en quelques chiffres

Le nouveau bâtiment comprend une étable dont les dimensions sont de 232’ X 56’, une salle d’alimentation de 40’ X 60’, une salle de traite et une laiterie de 68’ X 68’. Pour faire le ciment, de nombreux camions furent nécessaires : 50 pour la fosse et 75 pour l’étable. Pour l’approvisionnement en gravier et concassé; il en fallu 600 camions.

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