Dans la municipalité de Laverlochère, quatre filles d’environ neuf ans font parler d’elles, car elles ont mis en place une entreprise de nettoyage pour que leur village soit tenu propre. Sam Bergeron, Alyss Bergeron, Élia Neveu et Maude Landry ne craignent pas de se salir les mains pour nettoyer leur municipalité.

« C’est une idée que ma fille [Sam] a amenée à un moment donné à la maison. À la base, elle aime l’émission Le club des baby-sitters (un groupe de jeunes amies qui se sont ouvert une petite entreprise de gardiennage) et Sam aimait beaucoup cette idée-là. Elle avait déjà montré son intérêt pour la propreté et elle avait déjà fait une activité afin de ramasser les déchets avec ces amies voisines. Quand elle est rentrée après avoir vu ses quatre amies de Laverlochère, l’idée de créer une entreprise pour nettoyer le village est arrivée », explique madame Bélanger.

Quand les enfants donnent des leçons

Cette initiative a toute de suite plu à Sonia Bélanger, qui a souhaité les guider dans cette aventure. « À leur première rencontre officielle, j’ai essayé de donner des points de repère sur comment on tient une réunion, se trouver un nom d’entreprise, l’organisation des équipes, etc. » explique-t-elle. Les enfants prennent leur entreprise au sérieux : elles sont allées repérer les rues à nettoyer, tout en notant chaque nom de rue par exemple.

Encadrement et accompagnement

C’est toujours une bonne chose de soutenir des initiatives qui peuvent impacter une société et montrer l’exemple. « Je suis en équipe un peu avec la mère d’une autre fille du groupe, on essaie d’encadrer ça le plus vite possible… L’idée c’est que les filles le fassent très proprement, qu’elles se mettent des gants, qu’elles soient respectueuses des terrains des gens aussi », explique la maman de Sam. Le but c’est de les aider à prospérer là-dedans et que tout soit sécuritaire pour tout le monde.

Cette initiative a de quoi rendre fiers les parents de ces jeunes filles. « Je suis technicienne en loisir dans les écoles secondaires. Lors du jour de la Terre, j’avais organisé une activité de ramassage de déchets et j’en avais parlé avec Sam, je trouve ça le fun qu’elle ait ce souci-là, ce dévouement-là… » dit la maman de Sam. L’initiative est louable et en plus, est écologique. « Je suis fière de ces quatre filles-là. Ça ne m’appartient plus, elles prennent leurs propres initiatives. Si elles peuvent développer une sorte de leadership comme de l’entrepreneuriat, je serais bien fière de tout ça ! » conclut-elle.