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Le prix à la pompe ne cesse d’augmenter

3 juin 2022

par : Annaël Graal Biampandou | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Depuis un moment, les citoyens sont touchés par l’augmentation de prix de plusieurs produits nécessaires. Entre autres, la hausse de prix du carburant devient inquiétante. C’est une question mondiale qui concerne d’autant plus le Témiscamingue où l’utilisation de la voiture est souvent inévitable. « Ça nous frappe de plein fouet, nous avons beaucoup de véhicules et nous savons que dans les régions du Québec, il y a d’importantes distances à parcourir, on sait que ça un impact significatif dans la réalité de tout le monde », s’exprime Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue.

La hausse du prix du carburant donne des indicateurs sur la chaîne d’approvisionnement, selon madame Bolduc. « Il faut réfléchir à raccourcir les chaînes d’approvisionnement, en premier et en second, mieux réfléchir à nos modes de consommation. Je pense que les conséquences de l’épisode qu’on connaît actuellement sur le prix du carburant atteignent beaucoup les populations vulnérables et nous amène à réfléchir à notre consommation. »

La pandémie nous a montré l’importance des commerces de proximité et la hausse du carburant confirme cette nécessité. « Là, avec le coût de l’essence, ça nous rappelle encore plus que c’est nécessaire de réfléchir et de revoir nos modes de fonctionnement de façon générale », insiste la préfète.

Comment réagir à la hausse du prix du carburant?

Face à l’augmentation fulgurante du prix de l’essence, faudrait-il augmenter les salaires? Ou ne plus prendre nos voitures et opter pour les déplacements collectifs? On peut, dans une certaine mesure, augmenter les salaires, mais « c’est assez difficile de croire que les petites et moyennes entreprises auront la capacité d’augmenter les salaires à la hauteur de l’évolution des coûts de consommation. C’est pour cette raison-là qu’on doit vraiment repenser nos modes de consommation et nos modes de fonctionnement. »

Réfléchir comme société, pas seulement comme personne

Dans ce genre de situation, les populations qui sont les plus affectées demeurent souvent les plus vulnérables. « Ce n’est pas l'abolition des taxes qui va changer les choses… Parce que les taxes qu’on perçoit sur les biens et services, sur l’essence, sont des taxes qui permettent d’offrir à la population des services de proximité, des services de santé. Cet argent-là sert à offrir les services. S’il y a un geste qui se fait au niveau mondial, les choses changeront, mais s’il y a seulement au Québec ou au Canada qu’on pose des gestes pour contrer le prix de l’essence, on se tire dans le pied parce que de toute façon, le prix de l’essence va augmenter et on va perdre sur tous les plans. Il faut un geste mondial », termine la préfète.

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