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La culture anicinabe mise en lumière

15 juin 2022

par : Marjorie Gélinas, avec les informations du Centre d'exposition du Rift et de Minwashin

photo : gracieuseté d'Émilie B. Côté, Directrice artistique des arts visuels et coordonnatrice des activités du Centre d'exposition du Rift

Le vendredi 10 juin dernier a eu lieu, au Centre d’exposition du Rift, le vernissage de l’exposition Nin, Je suis, I am, présentée par l’organisme Minwashin. Cette exposition a été développée pour promouvoir la langue et la culture anicinabe et l’initiative répond à l’appel à l’action de l’UNESCO. En effet, 2022 marque le début de la Décennie internationale des langues autochtones, proclamée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.

Les langues autochtones, ainsi que la culture des Premières Nations, font face à des difficultés de transmission et de valorisation. La langue anicinabe, l’anicinabemowin, n’y échappe pas. Il est essentiel de mettre en place des projets qui contribueront à la préserver, à la valoriser et à la promouvoir.

L’exposition itinérante Nin, Je suis, I am, est une expérience immersive trilingue qui a d’abord été transportée à Paris, au siège social de l’UNESCO. Elle s’est par la suite déplacée dans les écoles de l’Abitibi-Témiscamingue pour favoriser les réflexions autour de la langue et de sa fragilité ou de sa revitalisation. Jusqu’au 3 septembre prochain, c’est à la galerie du Rift que l’exposition pourra être visitée.

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Nin, Je suis, I am nous transporte au cœur du territoire et de l’histoire des Anicinabek grâce à un monde auditif, immersif et visuel avec lequel le visiteur entre en interaction. Le travail d’artistes et d’artisans anicinabek, comme Frank Polson et Karl Chevrier, entre autres, y est mis en valeur. Il s’agit d’un point de rencontre entre les générations et les cultures, puisqu’elle s’adresse à l’ensemble des membres des communautés du milieu autochtone et de la société québécoise. Le président de l’organisme Minwashin, monsieur Richard Kistabish, était présent lors du vernissage, en compagnie de l’équipe de Minwashin et d’artistes qui ont contribué à l’exposition.

Monsieur Kistabish est également le président du conseil d’administration pour la Commission canadienne de l’UNESCO. C’est la première fois qu’une personne autochtone occupe ce poste. « La présidence de la Commission canadienne pour l’UNESCO est une forme de reconnaissance des peuples autochtones, une opportunité de faire raisonner le tambour qui démontre que nous sommes encore vivants. La Commission canadienne est une alliée importante qui va nous permettre de reprendre l’espace qu’on nous avait enlevé ou défendu, en nous ouvrant la porte de secteurs et d’institutions auxquels nous n’avons pas encore accès », explique monsieur Kistabish.

Le président de Minwashin a déjà travaillé avec l’UNESCO dans le cadre de l’Année internationale des langues autochtones en 2019. Cette collaboration se poursuivra tout au long de la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032) puisqu’il a également été nommé représentant de l’Amérique du Nord au sein du comité de travail pour la revitalisation des langues autochtones.

Cet été, la population aura un accès privilégié à l’exposition Nin, Je suis, I am. Ce sera l’occasion de se familiariser avec cette culture ancestrale qui véhicule des valeurs d’harmonie, de respect et de communauté. Pendant sa saison estivale, le Centre d’exposition du Rift sera ouvert tous les jours de 10 h à 17 h et les visites sont gratuites. Ne manquez pas ce rendez-vous avec l’histoire!

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