Fils du Témiscamingue, passionné de l’environnement, de la nature et de l’humain, Pierre Dénommé a reçu dernièrement le prix Henry—Teuscher du Jardin botanique de Montréal. « J’avais une préoccupation à porter à la communauté, je savais que la nature faisait beaucoup de bien à l’humain, j’ai donc essayé de mettre en action tous ces éléments-là… », explique d’entrée de jeu Pierre Dénommé, directeur de l’organisme Sentier urbain.
Il y a 25 ans, Pierre Dénommé crée l’organisme Sentier urbain dans le but de verdir la ville de Montréal dans un contexte collectif et communautaire. En parallèle, il développe le centre d’interprétation Becs et jardins à Nédélec.
Le dilemme de la région
Porter un rêve comme celui de Pierre Dénommé en région peut parfois être frustrant et c’est ce qui l’a poussé à partir au départ. « Après, je me suis exilé à Montréal et là, ç’a été peut-être un peu plus simple. Avec tout le béton qui se trouve en ville, c’était facile de mettre en œuvre le projet à ce moment-là. En région, au Témiscamingue, à ce moment-là, je passais plus pour un hurluberlu qu’autre chose! Parler d’environnement, parler de lien avec la nature, ce n’était pas une préoccupation à l’époque. Et, aussi en région, il n’y a pas assez de budget pour réaliser ce genre de projet », raconte-t-il sur les raisons qui ont motivé à quitter la région.
Du Témiscamingue à Montréal
De passer d’une région à la grande ville, ce n’est pas toujours évident. Avoir une distinction apporte beaucoup de fierté pour soi, mais aussi pour le lieu d’où l’on vient. « C’est la récompense, l’aboutissement de quelque chose. Tout ça est parti de Becs et jardins, la philosophie ou l’intention que j’avais, le souhait et la vision en faisant un aménagement en lien avec la nature m’a permis de mettre en place un centre urbain », précise Pierre Dénommé.
Perspectives de retour en région
On sort du Témiscamingue, mais on ne sort pas le Témiscamingue de nos cœurs. C’est dans cette vision que monsieur Dénommé souhaite revenir s’installer en région pour boucler la boucle et tenter de faire profiter de son savoir ainsi que son expérience au milieu. « Je veux profiter de mon rêve… Ici, à Montréal, mon rêve continue de rêver, ça c’est merveilleux… » conclut le détenteur du prix Henry—Teushcher du Jardin botanique de Montréal.