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Le territoire s'étend, les activités se diversifient

19 juillet 2022

par : Claudie Hamelin | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

photo : Vue aérienne du village de Béarn vers 1940

Au cours des dernières décennies, plusieurs municipalités du Témiscamingue ont souligné leurs cent ans d’existence. Le Reflet a souhaité plonger dans le passé et vous présenter les balbutiements des municipalités du territoire.

Au milieu du 19e siècle, de nombreux colonisateurs arrivaient sur les terres du Témiscamingue. Jusque-là, seuls les marchands de fourrures, les bûcherons et les missionnaires fréquentaient la région. En 1930, près de 7 000 colons supplémentaires arrivent pour défricher leur lot.

Saint-Eugène-de-Guigues

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Cette municipalité tire son nom du premier oblat sacré évêque au Canada en 1847, monseigneur Eugène-Bruno-de-Guigues. Jusqu’en 1945, Saint-Eugène-de-Guigues comprenait le village qu’on connaît aujourd’hui ainsi que le village d’Angliers. La colonisation de Saint-Eugène débuta en 1894, alors que les Bélanger, les Robert, les Bélisle et les Cloutier, entre autres, s’installèrent dans le canton afin de coloniser leur lot, ce qui permit la fondation de St-Eugène-de-Guigues en 1909. L’arrivée du premier curé résident, Philorum Jubinville, tout comme l’apparition du moulin à scie en 1911, qui accueillait le bois des colons pour en faire des planches et du bois équarri, officialisa probablement la municipalité pour les résidents, étant donné que leur centenaire a eu lieu en 2011, alors que la municipalité a été érigée officiellement en 1912.

Photo de Saint-Eugène-de-Guigues : Ferme Edmond Généreux et Blanche Robert.

Angliers

Joseph-Alfred-Lomer Gouin, le premier ministre du Québec entre 1905 et 1920, a nommé le village d’Angliers en l’honneur de son ancêtre qui était originaire d’Angliers en France. Le village témiscamien doit son existence à la construction du Pouvoir-des-Quinze en 1922, à l’industrie forestière et du flottage du bois, entre autres grâce au TE Draper, ainsi qu’à la voie ferrée du Canadian Pacifique construite en 1923. En 1938, la Canadian International Paper y construit un gros dépôt forestier. Angliers, qui fut certainement un village ouvrier important pour le Témiscamingue, est fondé vers 1919. La construction de l’église en 1925 ainsi que l’arrivée de nouveaux colons en 1930 entraînent la constitution de la municipalité d’Angliers en 1945. En 2018, Angliers fusionne avec une autre municipalité et devient Laverlochère-Angliers.

St-Placide de Béarn

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L’histoire de Béarn débute en 1885, alors que Dieudonné Bellehumeur et son fils Lactance s’établissent au Témiscamingue. À partir de 1890, le village prend de l’expansion et est baptisé Saint-Placide de Béarn en 1902. L’arrivée du premier prêtre, l’abbé Joseph Lachapelle, qui exercera de 1910 à 1960, a certainement contribué à la constitution de la municipalité, qui se fera en 1912. En plus du travail de la terre, certains colons trappaient et vendaient les peaux obtenues au Fort Témiscamingue, poste de traite des fourrures. L’industrie ferroviaire débute à Béarn en 1923, alors qu’une mine d’or, la mine Montclerc, sera exploitée entre 1938 et 1945. La municipalité a fêté son centième anniversaire en 2012.

Photo de Béarn : Vue aérienne d'une partie du village, vers 1940.

Saint-Édouard-de-Fabre

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Cette municipalité est nommée en l’honneur de monseigneur Charles-Édouard Fabre, devenu premier archevêque de Montréal en 1886. Pour arriver à Fabre, érigée en 1890, il fallait se rendre à Long-Sault, où le Météor embarquait ses passagers pour les conduire jusqu’au village. Grâce à la Société de Colonisation du Lac Témiscamingue, fondée en 1884, on pouvait, dès 1887, faire le trajet directement en train de Montréal à Fabre, ce qui a probablement favorisé le mouvement de colonisation, de 1890 à 1956. On comptait, parmi les habitants, entre autres, les Wawate, les Caya, les Lafricain, les Quinn, les Lavallée, les Morissette, les Huot et les Martel. En plus du défrichage de leur lot, certains colons travaillaient dans les secteurs minier et forestier, ainsi que dans l’industrie du trappage. Saint-Édouard-de-Fabre a célébré son centenaire en 1990.

Photo de Saint-Édouard-de-Fabre : Construction du presbytère et de l'église, 1912.

Sources : sites Web du Grand Québec, Wikipédia, L’histoire du Québec, L’histoire de chez nous, Mémoire du Québec, du TE Draper, de la municipalité de Laverlochère-Angliers, de la municipalité de Béarn et de la municipalité de Saint-Eugène-de-Guigues. Livres Si Béarn m’était conté…!, Saint-Eugène-de-Guigues, 1910-2011, 100 ans au cœur des gens, Fabre, son histoire et ses gens 1890—1990 et Le Guide des municipalités du Témiscamingue 2011.

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