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La réalité actuelle du marché immobilier résidentiel

21 juillet 2022

par : Dominique Roy | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Le mois dernier, le directeur de la Chambre immobilière de l’Abitibi-Témiscamingue, Robert B. Brière, publiait un communiqué de presse dans lequel il mentionnait l’accalmie du marché immobilier qui se fait bel et bien sentir dans la région. Par rapport à la même période l’an dernier, les ventes sont moins nombreuses, soit 23 % de moins sur l’ensemble du territoire. Toutefois, le prix de vente médian a augmenté de 20 %, se chiffrant ainsi à 269 500 $. Mais où se situe le Témiscamingue dans le secteur résidentiel par rapport à ces statistiques?

2021 : une année prospère

Même s’il est encore trop tôt pour mettre la main sur le bilan de la mi-année en ce qui concerne le marché immobilier en Abitibi-Témiscamingue, il est tout de même possible de fournir quelques données intéressantes pour l’année 2021. En effet, l’édition du 11 février 2022 du Magazine immobilier de l’Abitibi-Témiscamingue présente un bilan assez complet, une rétrospective dans laquelle le Témiscamingue se distingue plus particulièrement.

En Abitibi-Témiscamingue, l’année 2021 s’est conclue avec un total de 1251 ventes unifamiliales à un prix médian de 229 750 $, soit une hausse de 4 % par rapport à l’année 2020. De ce nombre de 1251, ce sont 212 résidences unifamiliales qui ont été vendues au Témiscamingue. Il s’agit là d’une hausse importante si l’on compare cette statistique à celles des quatre années précédentes : 196 (2020), 169 (2019), 131 (2018) et 146 (2017). Toujours pour le Témiscamingue, le prix médian est passé de 121 000 $ en 2017 à 156 750 $ en 2021.

De façon plus précise, pour l’année 2021, Témiscaming a été le secteur comptant le plus de transactions, soit 43 propriétés vendues. Certaines municipalités ont vu le prix de vente médian grimper en flèche; c’est le cas, entre autres, pour Notre-Dame-du-Nord (hausse de 45 %) et Laniel (hausse de 49 %), mais ce sont Moffet et Rémigny qui remportent la Palme d’or avec une hausse de 184 %.

Mi-2022 : une accalmie bien perceptible

D’abord, au Témiscamingue, pour le mois de mai de l’année 2022, les ventes ont connu une baisse de 19 % par rapport au mois de mai de l’année précédente. Selon les données comptabilisées par la Chambre immobilière de l’Abitibi-Témiscamingue, 17 résidences se sont vendues au Témiscamingue en mai 2022 comparativement à 21 au mois de mai 2021. Le prix médian d’une résidence au Témiscamingue était de 161 555 $ en mai 2022, soit une hausse de 8 % par rapport au mois de mai 2021 dont le prix médian se chiffrait à 150 000 $.

Métier : courtier immobilier

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Suzie Bélanger est courtière immobilière depuis 13 ans. Au fil du temps, elle a vu ses responsabilités et sa pratique se réinventer en fonction des exigences du marché. Parmi les plus grandes transformations constatées, elle mentionne la documentation qui change de façon constante. Elle doit donc toujours être au fait de ces nouveautés. « Il y a aussi les formations. On est rendu avec des formations obligatoires pour pouvoir garder notre permis. » La technologie occupe aussi une place de plus en plus importante, notamment pour le marketing. « Par exemple, je me suis acheté une caméra 360. »

Quant au marché, là aussi, elle voit la différence. Elle parle de la compétition de plus en plus présente entre les acheteurs. « Tout va de plus en plus vite. Les futurs acheteurs, au lieu d’aller voir les nouvelles inscriptions sur l’Internet, ils me demandent de configurer une alerte pour qu’ils soient les premiers à voir si une nouvelle maison est sortie sur le marché. Ça, c’est vraiment une demande que je reçois souvent. » La hausse des prix est un avantage pour les vendeurs. « Il y a des gens qui n’avaient pas l’intention de vendre tout de suite et qui vont décider de le faire à cause de cela. » Pour les offres multiples, d’emblée, Suzie Bélanger avoue qu’il s’agit là d’un défi. « Avec des offres multiples, c’est sûr que tu vas déplaire à quelqu’un, et ça, c’est la partie que je déteste le plus de mon métier. »

Pour les demandes actuelles, Suzie Bélanger dit que les clés en main, la campagne et les bords de l’eau ont la cote. Aussi, elle transige de plus en plus avec des Ontariens. Elle termine avec ce qu’elle entrevoit pour l’avenir du marché immobilier au Témiscamingue. « Le taux d’intérêt est en train de bouger. Ça, je pense que ça va rester stable. Il va y avoir beaucoup moins de surenchères. »

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