Le 17 septembre prochain, on commémore la journée du patrimoine en matière de chasse, de piégeage et de pêche, des activités prisées sur notre grand territoire. Pour l’occasion, Le Reflet a discuté avec un trappeur bien connu de la région pour parler de passion et de patrimoine : Pascal Laliberté, un trappeur qui vit du fruit de son travail grâce à son entreprise.
« Enfant, j’ai beaucoup suivi mon grand-père dans le bois. La première fois que j’ai été à la trappe, je ne m’en souviens pas… Juste pour vous dire! Officiellement, c’est depuis l’âge de neuf ans que je trappe et c’est depuis l’âge de 12 ans que je chasse aussi », se rappelle monsieur Laliberté.
Un héritage transmit
La chasse, la trappe, la pêche : ce genre de savoir se transmet la plupart du temps dans la sphère familiale. « Troisième génération dans le fond, parce que mon grand-père, lui, a commencé à trapper jeune et aussi, dans ces années-là, le trappage était une activité économique assez intéressante, raconte Pascal Laliberté. Mon grand-père m’a vraiment transmis la passion du bois, de la trappe, de la chasse et de la pêche aussi. Le trappage vient des Autochtones, l’homme blanc ne connaissait pas ces techniques. »
Importance de transmission
« Si l’Amérique du Nord existe, c’est en partie à cause du trappage. Si nous étudions un peu l’histoire du Québec ou du Canada, l’Amérique du Nord, les Européens venaient surtout ici pour les fourrures de castors. C’est grâce à ça qu’ils ont été intéressés par le pays, je trouve ça très important de conserver cette tradition-là, car ce pays a été développé grâce à cette activité-là. »
Le trappage joue un rôle très important dans la nature, selon le trappeur témiscamien. « À cause de la déforestation, l’humain prend de plus en plus de place dans la nature et la nature se régénère difficilement par elle-même, ce qui fait que nous, les trappeurs en venant capturer un certain nombre d’animaux, on vient rétablir un équilibre dans la forêt et on travaille fort pour que les animaux nuisibles (les castors qui bloquent les ponceaux, les ours qui défendent les cultures, etc.). » Finalement, la trappe permet également de piéger les animaux malades et de les sortir de la nature afin qu’ils ne contaminent pas les autres.