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Les priorités des candidats pour le Témiscamingue

20 septembre 2022

par : Karen Lachapelle

À la venue des élections provinciales le 4 octobre prochain, le Journal Le Reflet a rencontré les cinq candidats de la région. Pour trois semaines consécutives, nous vous présenterons leurs réponses en espérant vous aider dans votre choix. Cette semaine, les candidats nous disent quelles sont leurs priorités pour le Témiscamingue et comme ils prévoient les réaliser.

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Daniel Bernard, Coalition Avenir Québec

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« Pour le Témiscamingue, le centre aquatique est le premier dossier important où je veux m’impliquer […] J’ai toujours soutenu les infrastructures sportives et ce dossier-là doit être réglé. Par la suite, naturellement, le dossier de la santé est un incontournable par rapport à la couverture de services à Témiscaming-Kipawa et à Ville-Marie. Ça m’interpelle beaucoup. Un autre volet que je veux travailler est celui de la pénurie de main-d’œuvre. Depuis un an, j’ai travaillé sur un dossier d’attractivité de la main-d’œuvre et il faut travailler avec les gens de la région pour l’attractivité, mais aussi pour l’accueil et la rétention. Il faut travailler sur le dossier de l’immigration, que ce soit autant pour l’agriculture, la forêt ou dans le domaine de la santé […] La manière dont j’ai toujours travaillé dans le passé et qui a été gage de succès, premièrement, c’est de travailler en collaboration avec les individus en place, c’est-à-dire les conseils municipaux, les organismes, les ministères, les entrepreneurs, les citoyens. C’est de cette façon que j’ai eu du succès dans le temps et c’est de cette manière-là que je vais encore aborder le travail de député. Je veux être la personne qui accompagne les gens du territoire, car je crois à la gouvernance de proximité pour ensuite apporter cette voix au Parlement. Le plus important, c’est de travailler avec les gens locaux, car tout seul, tu ne fais rien. »

Robert Daigle, Parti conservateur du Québec

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« Si je suis élu, ma priorité est qu’il n’y ait plus de rupture en santé. Il faut prendre tous les moyens possibles pour que les gens du Témiscamingue puissent se faire soigner au Témiscamingue. Il faut que le service de l’urgence soit disponible 24h sur 24 dans la ville de Témiscaming […] Il faut donc des incitatifs régionaux pour attirer le monde. Le plus important, c’est de travailler ensemble pour assurer des services continus. Il y a aussi l’agroalimentaire et la foresterie où il faut développer la 2e et 3e transformation, en regagnant entre autres des quotas sur le territoire au niveau du lait […] Le dossier de l’abattoir, c’est épouvantable que ce ne soit pas encore réglé… Il faut que tout le milieu se mobilise, en regagnant nos droits par rapport au fédéral. Il faut s’assurer que la population est en croissance et non en décroissance. Pour moi, à court et moyen terme, l’immigration est la meilleure façon pour s’assurer qu’il n’y ait pas de ruptures de services sur le territoire du Témiscamingue. Le Parti conservateur, c’est ça, c’est regagner nos droits par rapport au fédéral […] Au niveau de l’immigration, il ne faut plus être toujours tributaire des programmes fédéraux. Il faut rapatrier ces droits-là, c’est une question de survie des régions et pour assurer la pérennité. »

Émilise Lessard-Therrien, Québec Solidaire

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« J’ai plusieurs priorités et je pense qu’elles se réunissent toutes sous le même chapeau qui est l’équité territoriale, qui est pour moi super important. Les gens du Témiscamingue doivent avoir droit aux mêmes services qu’ailleurs. On l’a vu, le Témiscamingue est un peu l’enfant pauvre au niveau de la santé. On l’a vécu avec la rupture du département d’obstétrique et l’urgence de Témiscaming-Kipawa qui a fermé après plusieurs épisodes de ruptures de service […] Je crois que le minimum de services qu’on a droit, on doit l’avoir sur le territoire. Pour le reste qu’on doit aller chercher ailleurs, il doit y avoir une forme quelconque de compensation ou de soutien accru pour nos gens parce que les services de santé ne devraient pas être disponibles en fonction de notre code postal. Il y a d’autres enjeux, dont le logement, les places en service de garde […] Pour réaliser nos priorités, Québec solidaire a mis en place un plan d’urgence en santé de 30 M$ pour l’Abitibi-Témiscamingue. On réclame un statut particulier pour la région parce qu’on n’attire pas une infirmière au Témiscamingue comme on en attire une à Montréal. Il y a des enjeux au niveau des services de garde au Témiscamingue. Il y a des freins au développement de nouvelles places et ce ne sont même pas des freins financiers, c’est de la paperasse, des délais inutiles […] Mon engagement, c’est d’être à l’affût des enjeux au Témiscamingue, de documenter les enjeux, de faire partie de la solution et de faire les représentations qu’il faut soit pour faire accélérer les choses ou débloquer des projets. »

Jean-François Vachon, Parti québécois

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« Il y a toute la question de l’agriculture qui, pour moi, est une priorité importante. C’est important de soutenir nos agriculteurs et surtout soutenir notre relève. Il faut s’assurer que les jeunes qui décident de s’enligner vers l’agriculture aient accès aux terres. Il faut mettre en place des programmes, développer les infrastructures nécessaires […] Il y a aussi la pénurie de la main-d’œuvre qui touche le Témiscamingue. L’autre dossier qui est important, ce sont les soins de santé de proximité en milieux ruraux. Le dernier est un dossier plus personnel, c’est parce que j’ai beaucoup couvert le sport (N.D.L.R. : monsieur Vachon a été journaliste dans un média écrit pendant de nombreuses années), c'est l’importance des infrastructures sportives. C’est un outil d’attrait, je trouve inconcevable que l’argent pour la piscine au Témiscamingue ne soit pas déjà mis de côté pour que le jour où le terrain est choisi, tout est en place pour la construire […] Ça devrait être prévu depuis longtemps, une piscine, ça permet aux jeunes et aux aînés de bouger, ce sont des facteurs d’attraction importants. Notre engagement, avec les trois autres candidats de la région, est de tenir, en 2023, un premier forum de concertation régionale parce qu’on trouve que nous avons perdu cela. La perte des CRÉ (Conférence régionale des élus) et de toutes les instances de concertation qu’il y avait sur le territoire ont nui au développement de la région. On a besoin de ces outils-là. Souvent, on est un peu chacun pour soi en région, mais on ne peut pas être chacun pour soi. Il faut s’unir, se soutenir, surtout en tenant compte de chaque particularité des territoires. Il ne faut pas faire du mur à mur, mais faire des choix dynamiques et qui est un lieu de rassemblement. »

Arnaud Warolin, Parti libéral du Québec

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J’en ai plusieurs pour le Témiscamingue, la première, c’est la régionalisation. C’est d’avoir les véritables pouvoirs pour se développer adéquatement et ça, nous ne l’avons pas. On régresse à ce niveau-là, on nous donne des responsabilités, mais on ne nous donne pas les outils qui vont avec. Ce qui s’applique au Témiscamingue ne s’applique pas à Rouyn-Noranda. Il faut qu’il y ait une adaptation des réglementations aux contextes régionaux et on le voit dans tous les dossiers. On le voit dans l’eau potable, dans l’exploitation des terres agricoles, dans le logement. C’est du mur-à-mur et non du sur-mesure et ce qu’on veut, c’est du sur-mesure dans la région. Si on n’a pas la capacité de décider en région, comment fera-t-on pour aller chercher de la main-d’œuvre ? [...] En même temps, il faut qu’il ait de la concertation, ça, c’est une erreur qu’on a faite, on a ramené le pouvoir plus près des MRC mais on a oublié de se parler de région. On a mis de côté un peu la société civile. Au niveau de la régionalisation, ce qu’on appelle la charte des régions, ce sera la première loi que l’on mettra en place. Il faut un réflexe région. Il y a une nouvelle loi, un règlement de modification, il faut s’assurer qu’on l’adapte, il faut avoir de la souplesse [...] Deuxième élément pour cette régionalisation, ce serait d’avoir un sous-ministre régional. Il n’y a plus personne au niveau administratif. On a plein de ministères qui n’ont même plus de directeurs en région. Il faut non seulement des directeurs locaux et régionaux, en plus il faut qu’il y ait un sous-ministre comme il y avait dans les années 1990, qui lui va parler à l’ensemble des ministères. L’équipe libérale va adopter cette régionalisation et on aura plus de leviers au niveau de la fonction publique. »

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