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De la chasse à la table

23 septembre 2022

par : Annaël Graal Biampandou | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

photo : Patrick Hendry (Unsplash)

Plusieurs chasseurs témiscamiens requièrent les services d’un boucher afin de préparer la viande de leur animal et pouvoir profiter de cette bonne viande pendant des mois. Certes, les bouchers de la région connaissent une période fort achalandée au mois d’octobre. Certains affichent d’ailleurs complet et peinent à prendre davantage de clients.

Quelle est la réalité des bouchers témiscamiens en ces moments occupés? On a discuté avec Jeff Gagnon pour en savoir plus.

« C’est un grand rush, c’est beaucoup d’heures de travail par semaine! s’est exclamé Jeff Gagnon. On ne dort pas beaucoup. On travaille pour dire oui à plus de monde possible… On demande aux chasseurs de pas trop chasser s’il fait trop chaud, parce que ce n’est pas bien de gaspiller de la viande. » En effet, au cours des dernières années, la température chaude inhabituelle de l’automne a été un défi pour les chasseurs.

Les heures ne sont plus comptées pour les transformateurs de carcasses animales et la satisfaction des clients passe avant tout. « C’est 80 à 100 heures par semaine, on travaille samedi et dimanche souvent », précise monsieur Gagnon.

La qualité de la viande ne dépend pas que du boucher évidemment. À ce sujet, Jeff Gagnon n’hésite pas à encourager les chasseurs à être vigilants et ne pas prendre cette responsabilité à la légère. Malgré le côté festif d’avoir tué durant la chasse, il en va des chasseurs de s’assurer de bien faire les choses. « Prenez soin de votre viande. Avant d’ouvrir votre bière, assurez-vous que votre viande est bien rangée et que la viande elle va être bonne… Parce que ce n’est pas la faute du boucher quand la viande n’est pas bonne! Il y a peut-être quelque chose qui n’était pas bien fait en forêt, pendant le transport ou en manipulation. Nous, on fait notre possible, mais si ç'a mal commencé, ça va mal se terminer, ça c’est sûr », explique le boucher.

Chasseurs, c’est donc dit : si vous souhaitez une viande savoureuse dans votre assiette, il en dépend aussi du soin que vous y porterez une fois l’animal abattu!

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