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Le 25 septembre, j’achète un livre franco-ontarien… du nord-est de l’Ontario

25 septembre 2022

par : Dominique Roy

S’inspirant du concept « Le 12 août, j’achète un livre québécois », les Franco-Ontariens, aussi, ont leur journée bien à eux pour dynamiser leur marché et pour encourager les lecteurs à s’intéresser davantage à la lecture francophone de l’Ontario qui est en pleine effervescence. « Le 25 septembre, j’achète un livre franco-ontarien » a vu le jour en 2015 et, depuis, cette journée ne cesse de gagner en popularité. Pour l’occasion, Le Reflet vous présente une nouveauté à saveur régionale, soit la biographie de Rose-Aimée Bélanger, une artiste d’Earlton qui est connue à l’échelle nationale et internationale.

Rose-Aimée Bélanger à l’ombre des chuchoteuses raconte la vie de cette sculptrice qui s’est dédiée à son mari, entrepreneur et homme très engagé dans sa communauté, ainsi qu’à ses neuf enfants avant d’entreprendre sa « deuxième carrière ». En effet, c’est dans les années 1980, âgée dans la cinquantaine, que Rose-Aimée s’accorde enfin du temps et se consacre à sa passion, celle des arts. Ce talent, il sommeillait en elle depuis sa plus tendre enfance… son premier livre à colorier qu’elle « vivait » par fascination… les femmes à grands chapeaux observées à la messe du dimanche matin qu’elle dessinait de mémoire une fois arrivée à la maison. Avec les études, le mariage, les enfants qui se succédaient, sa collaboration aux différentes entreprises de son époux et les déménagements, son rêve artistique est mis en veilleuse.

WEB_Rose-Aimée Bélanger

À l’âge de 46 ans, elle s’initie à la sculpture en suivant ses premiers cours de modelage. Pendant 20 ans, de 1975 à 1995, Rose-Aimée explore le monde de la création dans un petit atelier improvisé dans la salle de lavage de sa maison. C’est pendant cette période de recherche, d’apprentissage, d’approfondissement de ses connaissances et d’expérimentation d’une variété de matériaux, de techniques et de formes que ses premières œuvres sont vendues et qu’elles font leur entrée en galerie. À travers ses essais, le grès de ses sculptures sera remplacé par le bronze et ses personnages filiformes deviendront plus ronds, dodus, potelés. L’arrivée du 21e siècle correspond à l’essor fulgurant de sa production artistique, maintenant installée dans un studio construit par son mari Laurent. Ses sculptures de bronze connaissent un succès indéniable. Des collectionneurs privés et même des célébrités en font l’acquisition. Certaines de ses créations sont reproduites en grand format et l’espace public s’ouvre à ses créations. La dame aux géraniums à l’entrée de la caisse Desjardins à Earlton, Les chuchoteuses à l’angle des rues Saint-Paul et Saint-Dizier dans le Vieux-Montréal et La Liseuse sur la Grande Allée Est à Québec sont des exemples de ses œuvres d’art public qui se font photographier chaque année par un nombre incalculable de touristes.

WEB_Les chuchoteuses dans le Vieux-Montréal

La santé précaire de Rose-Aimée Bélanger, âgée aujourd’hui de 99 ans, ne lui permet plus de s’adonner à sa passion. Cependant, la production se poursuit à partir des moules déjà existants. C’est son fils Jean, lui aussi artiste, qui a la responsabilité de la gestion et de la mise en marché de son œuvre. Ses reproductions sont encore vendues un peu partout à travers le pays. Entre autres, plusieurs sont en vente à la Galerie Blanche, rue Saint-Paul, à Montréal. Dans la région, c’est chez Laura’s Art Shoppe, à Cobalt, que l’on peut s’en procurer.

Bref, ce sont tous les détails de la carrière atypique de Rose-Aimée Bélanger qui sont mis en valeur dans cette biographie, projet instigué par Pierre Bélanger, fils de l’artiste-sculptrice. C’est lui qui a approché Danielle Carrière-Paris, rédactrice en chef du magazine en ligne Action! de Retraite en Action et membre de l’équipe de rédaction du magazine Le Chaînon, du Réseau du patrimoine franco-ontarien, pour qu’elle raconte le parcours de cette grande dame du nord de l’Ontario. « Le présent ouvrage, nourri par les témoignages de sa famille et d’acteurs du milieu des arts, et accompagné de photographies personnelles et de ses sculptures, permet, pour la première fois, d’entrer dans l’intimité de cette femme et artiste hors du commun », lit-on sur la quatrième de couverture. Et la plume de l’auteure… fluide, accessible et évocatrice!

WEB_Pierre Bélanger et Danielle Carrière-Paris

Le livre publié par Prise de parole, une maison d’édition franco-ontarienne, est tout frais sur les tablettes, un lancement ayant eu lieu à Sudbury le 7 septembre dernier suivi d’un deuxième à Cobalt deux jours plus tard. Quelques copies sont disponibles chez Laura’s Art Shoppe à Cobalt et, bien sûr, il est possible de commander votre exemplaire chez votre libraire préféré. Enfin, une toute récente page Facebook, Rose-Aimée Bélanger – Artiste, permet d’en connaître davantage sur la carrière et les œuvres de cette franco-ontarienne et une exposition rétrospective se déroulera du 28 octobre 2022 au 16 janvier 2023 au Musée d’art de Rouyn-Noranda.

Le 25 septembre, j’achète un livre franco-ontarien

Pour découvrir la littérature franco-ontarienne, le site web jelisfo.ca présente, sous la forme d’un décompte, 24 suggestions de lecture, et ce du 1er au 24 septembre. Il suffit de cliquer sur un chiffre pour voir la suggestion correspondante, une nouvelle ouvre littéraire étant dévoilée chaque jour. Bonne lecture franco-ontarienne!

Photo de la sculpture de bronze Les chuchoteuses : prise sur Internet sur flickr
Photo de Rose-Aimée dans son atelier : gracieuseté de Jacinthe Rivard
Photo de Pierre-Bélanger et de Danielle Carrière-Paris : photographe Jacinthe Rivard

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