À la venue des élections provinciales le 3 octobre prochain, le Journal Le Reflet a rencontré les cinq candidats de la région. Pour trois semaines consécutives, nous vous présenterons leurs réponses en espérant vous aider dans votre choix. Cette semaine, les candidats nous disent ce qu'ils feront pour harmoniser les besoins du Témiscamingue par rapport à ceux de leur parti et quel message ils souhaitent adresser aux Témiscamiens.
Daniel Bernard, Coalition Avenir Québec
« Un des premiers volets importants est au niveau de la santé, il y aura une régionalisation. Un plan de santé a été mis en place par le ministre Christian Dubé et ça viendra pallier l’élément négatif de la réforme de monsieur Barrette mis en place en 2014, qui était dans le mandat précédent. Naturellement, on voit aussi l’importance de la régionalisation au niveau du logement. Par exemple, le gouvernement doit mettre des balises et après ça, on travaille beaucoup avec les gens pour les moduler et les adapter au territoire respectif, le Témiscamingue en étant le plus bel exemple à cet égard. C’est là-dessus qu’il faut travailler et je reviens encore sur l’importance de travailler en collaboration avec les gens sur place afin d’avoir l’information exacte et concrète pour pouvoir la transmettre et la transposer au gouvernement. »
« Je reviens en politique parce que j’aime la région, j’aime le Témiscamingue. Je reviens pour donner un coup de main, comme je l’ai fait de 2003 à 2012. C’est important pour moi. Le Témiscamingue, c’est une belle région qui vit actuellement, comme beaucoup d’endroits au Québec, des difficultés entre autres au niveau de la santé et de la main-d’œuvre. Moi, avec le gouvernement éventuel de la Coalition Avenir Québec de François Legault et les ministres, je suis convaincu que je peux faire une différence au bénéfice des gens du Témiscamingue. »
Robert Daigle, Parti conservateur du Québec
« C’est le Témiscamingue qui vote et le Témiscamingue va toujours passer devant la politique du parti. Lorsque j’ai rencontré le chef Éric Duhaime, ce fut très clair : je représente 57 000 personnes, ce sont mes 57 000 patrons. Donc, pour moi, peu importe ta position, je vais être toujours derrière ma région. Un député, c’est un représentant des citoyens. Il est important qu’il rende des comptes. Notre premier devoir envers les citoyens est de les informer et de les impliquer dans les choix sinon, ce n’est pas de la démocratie. Les élus doivent être imputables vis-à-vis la population, sinon ce n’est pas de la démocratie. »
« Soyons libres chez nous. Donnons-nous le choix, travaillons ensemble. Il faut attirer du monde au Témiscamingue, valoriser notre région et sa deuxième et troisième transformation. Il faut voir l’immigration comme une solution à court terme pour permettre au Témiscamingue de se développer. »
Émilise Lessard-Therrien, Québec solidaire
« Entre le besoin du Témiscamingue et la vision de Québec solidaire, je ne le vois pas. Quand on réclame plus de justice sociale, ça touche les gens du Témiscamingue. Quand on lutte contre la pauvreté, ça touche les gens du Témiscamingue. Quand on parle d’avoir de meilleures conditions de travail par rapport aux femmes qui subissent des iniquités, quand on parle de décentraliser et de ramener du pouvoir dans nos régions et faire confiance aux gens du milieu qui sont plus aptes à décider pour eux-mêmes, ça aussi ça fait partie de la plateforme de Québec solidaire et ça touche le Témiscamingue […] Quand on parle de diversifier notre économie, de développer les économies de proximité, ça aussi ça touche aux gens du Témiscamingue […] Je pense que les gens ont plutôt des préjugés à l’égard du parti, des étiquettes qui collent, mais honnêtement ça reste peut-être une méconnaissance que les gens ont à l’égard de QS et ça, c’est mon travail de le faire connaître davantage. »
« Je suis l’une des leurs, j’ai grandi au Témis et je l’ai tellement à cœur que mon slogan de campagne est Mieux prendre soin de Rouyn-Noranda-Témiscamingue et c’est ça que les gens doivent retenir. Je suis quelqu’un d’accessible, à l’écoute qui veut travailler pour mon monde, pour monsieur et madame Tout-le-Monde, c’est ce qui me distingue… Je pense que les autres partis, à un moment donné, se sont trop collés au 1%, aux gros de ce monde et ils ont oublié que la base, ce sont les gens. Moi, c’est pour eux que je me bats. »
Jean-François Vachon, Parti québécois
« C’est clair que j’ai toujours dit que j’allais d’abord et avant tout être un député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue avant d’être un député du Parti québécois. Dans le sens où je vais travailler pour la région, c’est important d’être à l’écoute des gens, de se faire des contacts, au niveau du parti, mais aussi au niveau de l’opposition et avec le gouvernement en place, si on n’est pas au gouvernement. Les dossiers n’avancent pas nécessairement sur la scène publique. Il y a beaucoup de travail qui se fait en dessous et c’est important d’avoir de bonnes relations, de travailler les dossiers et d’être à l’écoute, de rallier les gens autour d’un même projet. C’est plus facile de les faire avancer et c’est quand tu mets tout le monde autour d’une même table que tu peux avancer. »
« On a plusieurs défis en Abitibi et au Témiscamingue et je pense que l’indépendance va nous donner des clés pour affronter ces défis-là. Ce qui va permettre de décentraliser beaucoup le pouvoir pour ensuite nous redonner beaucoup de pouvoir en région. Le Parti québécois est un parti qui est dans un élan de jeunesse important. J’inviterais tous ceux qui croient encore à l’indépendance à nous donner la petite pousse qui nous permettra de reporter le flambeau de l’indépendance le plus loin possible. »
Arnaud Warolin, Parti libéral du Québec
« Ça, c’est une discussion que j’ai eue avec madame Anglade, c’est-à-dire que je ne suis pas le messager de Québec vers la région, je vais être là pour être le messager de la région vers Québec. C’est ça le rôle du député et non la ligne de parti. Il faut défendre les gens qui t’ont élu. C’est aussi le rôle du député de fighter un peu avec son parti quand certains dossiers ne s’adaptent pas aux réalités régionales. Les trois candidats de la région [du PLQ], nous sommes des régionalistes au-delà d’être libéral. Nous sommes des défendeurs de la région. C’est comme ça que je vois le rôle du député, c’est de transmettre le message dans l’autre sens, d’accompagner comme je l’ai fait quand j’étais préfet. Battons-nous pour le dossier, être député, c’est de la gestion de projet, de l’accompagnement et surtout, il ne faut pas abandonner. »
« Il faut qu’on se laisse rêver, on a droit à un avenir meilleur. Je sens aujourd’hui la désillusion, on est en train d’accepter l’inacceptable, on est en train d’accepter que le centre de santé de Témiscaming devienne le CLSC. On est en train d’accepter que la population continue de baisser, qu’on doive absolument respecter toute une réglementation inadaptée à notre réalité. Ce que je veux, c’est insuffler de l’énergie, de la vision, du leadership, du positivisme au Témiscamingue. Le Témiscamingue a tout pour réussir, absolument tout. Donnons-lui les outils et donnons-lui la place qui lui revient. Je suis un amoureux du Témiscamingue, je suis un Témiscamien qui connaît bien le territoire, qui l’a défendu et qui va le défendre encore comme il l’a toujours fait. »