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Octobre mois de l’épargne : Pas trop tard pour commencer!

19 octobre 2022

par : Amy Lachapelle

photo : Sandy Lachapelle

Vous reconnaissez-vous dans la cigale et la fourmi du conte de Jean de La Fontaine? Certains d’entre nous ont des milliers de dollars en banque alors que d’autres peinent à placer quelques dollars, ayant l’impression d’avoir un budget trop serré. En ce mois de l’épargne, il s’agit d’un bon moment pour en discuter et peut-être effectuer ses premiers placements.

Selon une enquête de Statistiques Canada de 2019, de nombreux Canadiens sont sensibilisés à l’épargne : 7 personnes sur 10 qui ne sont pas encore à la retraite ont un plan financier pour celle-ci, et les deux tiers disent avoir de côté un fonds d’urgence équivalent à trois mois de dépenses. Une chose est certaine, retraite, projet à venir, études des enfants, fonds d’urgence; les raisons pour épargner sont nombreuses.

WEB_Daniel Goulet

« Pour moi, l'épargne est une sécurité, d'être indépendant financièrement. Tout dépend de nos objectifs personnels, à ce niveau, chacun est différent. L'épargne peut avoir plusieurs objectifs : les voyages, fonds d'urgence, les cadeaux, les études, l'achat d'une maison, chalet, bateau et autre », explique Daniel Goulet, conseiller en sécurité financière. De son côté, pour Sandy Lachapelle, planificatrice financière et conseillère en sécurité financière, il s’agit de se payer en premier. « En intégrant l'épargne en priorité sur certaines dépenses discrétionnaires, je sais que je m'organise pour plus de liberté. Épargner, c'est éviter l'endettement, c'est aussi se donner la possibilité d'investir et d’augmenter nos actifs. L'indépendance financière est selon moi beaucoup plus stimulante et concrète pour bien des gens que le concept de retraite, un peu dépassé. »

En effet, le terme de l’indépendance financière est entré dans le langage depuis quelques années. Les ouvrages sur la finance connaissent beaucoup de succès, et on a entendu abondamment parler du livre En as-tu vraiment besoin? de Pierre-Yves McSween ou de La retraite à 40 ans: Comment déjouer le système pour atteindre la liberté financière de Jean Sébastien Pilotte. Mais concrètement, par où doit-on commencer?

« Mon conseil est de vous positionner comme le PDG de la micro-entreprise que représente votre ménage! explique madame Lachapelle. Soyez proactifs et arrangez-vous pour analyser vos dépenses passées pour savoir où va votre argent. Mettre à jour votre budget en intégrant l'épargne comme un engagement financier envers vous-mêmes. Réalisez votre chance de devoir effectuer un exercice budgétaire, vous permettant d'atteindre vos objectifs. » Daniel Goulet recommande de ne pas prendre de décisions sur un coup de tête, et de bien comprendre ce qu’on fait. « En premier lieu, il est important de trouver un conseiller financier en qui on a confiance. Il devrait commencer avec des cotisations plus petites et augmenter graduellement afin d'éviter trop de pression sur le budget. Le plus tôt qu'il [l’épargnant] commencera, le plus rentable que ce sera à long terme, car les intérêts faits aujourd'hui en feront demain. »

La question qui revient d’ailleurs est souvent : combien dois-je avoir de côté selon mon âge? Pour guider les épargnants, il existe des barèmes. Selon une étude de la société de fonds commun Fidelity, « à 40 ans, il faudrait avoir amassé l’équivalent de trois fois son salaire annuel. Ça donne 210 000 $ si on gagne 70 000 $. Pour atteindre ce résultat, on devrait avoir accumulé un an de salaire dès l’âge de 30 ans. Et il faut maintenir le rythme. À 50 ans, c’est six fois sa rémunération qu’on devrait retrouver dans son bas de laine, et à 60 ans, huit fois. L’échelle s’arrête à 67 ans, âge où l’on devrait avoir 10 fois son salaire, rapporte Daniel Goulet. Mais ceci est un aperçu général, tout dépend de nos buts et objectifs », tient-il à préciser.

Sandy Lachapelle explique que plusieurs facteurs exercent une influence, comme le profil d’investisseur, la situation familiale, les revenus, si on est salarié, travailleur autonome ou entrepreneur, nos projets, etc. « Les services de planification financière permettent de prévoir un plan de décaissement optimisé tenant des besoins en liquidités et de la fiscalité propre à chaque situation, pas seulement du rendement composé à la base du calcul de ces fameux objectifs plus généraux. »

Et que faire quand on pense que notre salaire n’est pas suffisant pour épargner? Réaliser un budget est un incontournable selon les deux conseillers en sécurité financière, car il est important de savoir où notre argent va. « Faire une moyenne de nos dépenses depuis 12 à 18 mois idéalement nous permettra d'identifier clairement dans quel poste de dépenses vous êtes plus "sensibles". Les dépenses discrétionnaires, souvent les plus agréables, car elles apportent du plaisir à court terme, devraient être réalisées après avoir priorisé les dépenses de bases et l'épargne », précise Sandy Lachapelle. Finalement, prendre rendez-vous avec un conseiller financier (un service qui habituellement offert gratuitement) est un bon premier pas pour ceux qui n’ont jamais épargné.

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