Le Franco-Ontarien Olivier Bonin-Ducharme, originaire de New Liskeard, étudie en sociologie. Il en est à sa deuxième année de ce programme universitaire de quatre ans. Puisque l’implication dans la vie scolaire et communautaire fait partie de ses valeurs, le voilà maintenant à la tête de l’Orignal déchaîné, le journal étudiant francophone de l’Université Laurentienne de Sudbury.
C’est à titre de journaliste que l’étudiant a fait ses premiers pas au sein de cette équipe. « J’ai commencé à m’impliquer à l’Orignal cet été et je suis tout de suite tombé dans le monde du journalisme. C’est alors que lorsque la position de rédacteur en chef s’est présentée, j’ai sauté sur l'opportunité de continuer mon travail au journal avec le but de le raviver en tant que voix principale des étudiants francophones », peut-on lire dans un article paru le 30 septembre dernier, sur le site web du journal. C’est donc en septembre que le jeune Bonin-Ducharme a intégré ses nouvelles fonctions de rédacteur en chef de l’Orignal déchaîné, un poste nouvellement rémunéré.
Pour l’instant, l’équipe du journal est en recrutement. Donc, dans ce contexte, au quotidien, c’est le rédacteur en chef qui gère le journal de A à Z. Entre autres, c’est lui qui choisit les sujets, qui rédige les articles, qui fait les entrevues, qui corrige, qui publie, etc. Heureusement, il n’est pas complètement seul puisque le conseil d’administration l’aide à effectuer certaines de ces tâches.
« On essaie d’avoir une édition papier par semestre, en ce moment. Auparavant, ç’a été aussi régulier qu’une fois hebdomadairement, quasiment, mais là, on n’est pu rendu là, surtout à cause de la pandémie, des coupures, d’un manque de participation. Là, on publie une édition papier bientôt, mais sinon, les articles sont publiés en ligne au fur et à mesure qu’ils sont écrits, sur le site web. »
Le « fait français » est d’une importance capitale pour l’étudiant, ses écrits des derniers mois le prouvent, d’ailleurs. Ce qu’il aime particulièrement de ses nouvelles responsabilités, c’est de prendre sa place, de faire entendre sa voix dans la communauté francophone de Sudbury, de faire partie des discussions, d’être aux premières loges de l’actualité francophone dans la région. Ainsi, cet engagement nourrit son sentiment d’appartenance aux différentes communautés dont il fait partie… étudiante, francophone, journalistique, sudburoise, etc.
Même si Olivier Bonin-Ducharme ne songe pas nécessairement à une carrière dans le domaine du journalisme, il considère cette expérience comme un atout, comme une occasion lui permettant de développer de nombreuses compétences. Il se voit comme un vulgarisateur. Quand il aborde des sujets chauds, des enjeux de société controversés, son but est de cibler un grand public, de rendre la lecture accessible à tous. Il aime démystifier les grandes questions de l’heure. « C’est sûrement à cause de mon background en sociologie ou même en histoire. J’aime beaucoup tout ce qui touche à la politique, à la francophonie. » De plus, il se dit fier de travailler pour un journal qui a une certaine notoriété dans le nord de l’Ontario francophone. Des journalistes qui ont pratiqué leur métier à Radio-Canada, au journal Le Voyageur, par exemple, sont des anciens de l’Orignal déchaîné. « Pour beaucoup, ç’a été une porte d’entrée dans le monde du journalisme. »
Pour terminer, son souhait le plus cher est de recruter suffisamment d’étudiants pour faire partie de son équipe dès la prochaine session afin que l’Orignal se déchaîne à nouveau, et plus que jamais.