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Le Témiscamingue selon Jean-Claude Brault

16 février 2023

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Une foule de personnes était rassemblée à l’église de Saint-Bruno-de-Guigues dans l’après-midi du dimanche 12 février dernier pour assister au tout premier vernissage de Jean-Claude Brault. L’auteur du livre « Vivre pleinement malgré tout… » a mis cette exposition sur pied avec l’aide de son ami François Valet. « On travaille là-dessus depuis un an. L’église de Guigues a accepté qu’on utilise les locaux, donc on s’est installés sur de longues tables et on a imprimé les photos, puis on les a déroulées et collées sur de larges panneaux », explique le photographe.

Parmi la centaine d’images qui décorent les lieux, 30 sont imprimées en très grand format et sont accompagnées de pensées, quelques-unes philosophiques et d’autres humoristiques. « Je suis content que les gens puissent voir à travers mes yeux. Qu’est-ce que je regarde? À quoi je pense quand je me promène? C’est pour ça qu’il y a des pensées sur chaque photo. Parfois ça nous ramène à notre vie, explique le photographe. La photographie, ce n’est pas juste un clic sur l’appareil, c’est un clic dans notre être, dans notre cœur. Ça laisse graver quelque chose. »

Après avoir reçu un diagnostic de cancer de stade quatre il y a quelques années, Jean-Claude Brault ne devait pas voir plus loin que 2020. Il a depuis une nouvelle vision de la vie. « Je me suis dit que je veux vivre pleinement, je veux avoir du plaisir et ce que j’aime, je veux le partager. Parce que selon moi, les belles choses, ça se partage. Aujourd’hui, avec mes proches, je regarde la vie d’une autre façon et j’en profite au maximum. C’est ironique de penser que le cancer m’a appris à mieux vivre, mais c’est pourtant vrai », raconte-t-il.

Le fait que son premier vernissage ait lieu dans une église n’est pas un hasard. Selon lui, il est impératif de croire en quelque chose de plus grand que soi-même. « J’ai toujours pensé que la spiritualité c’était plus grand que juste un lieu, une église. Et qu’une église, ça peut servir à plein de choses communautaires et à l’expression de notre foi, peu importe quelle est cette foi. Je trouvais que c’était un lieu intéressant, et c’est pour ça que je l’ai choisi », explique Jean-Claude Brault.

Les photographies devraient rester affichées dans l’église jusqu’à la mi-mars. Les contributions volontaires amassées serviront au financement des activités de la coopérative Éveil Jeraya, qui est gérée par des jeunes de moins de 18 ans dans l’objectif de partager, coopérer en liberté et inventer demain.

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