L’organisme C.É l’Éden poursuivra ses efforts pour venir en aide à l’environnement cette année. Dès la mi-avril, Pierre Dénommé et son équipe installeront une soixantaine de nouveaux nichoirs pour les hirondelles bicolores au Témiscamingue pour un total de 185 nichoirs mis en place par l’organisme cette année sur l’ensemble du territoire.

L’espèce d’oiseau de petite taille a vu sa population diminuer dans les dernières années. Elle a entre autres disparu en Estrie et à Montréal comme l’ensemble des populations d’oiseaux. « Depuis 10 ans, l’ensemble des populations des oiseaux a diminué de 40 à 60%. Nos coupes forestières font que l’habitat de ces oiseaux-là, qui étaient souvent dans des arbres matures, n’existe plus. Si on ne leur donne pas un coup de main, leur population va continuer à diminuer », explique monsieur Dénommé.

Le passionné de l’environnement a dédié une trentaine d’années de sa vie à la création et au développement de l’organisme à but non lucratif Sentier urbain, basé à Montréal, dont la mission première est de susciter la mobilisation des collectivités pour le verdissement social. C’est il y a un peu plus de vingt ans, alors que monsieur Dénommée développait aussi le centre d’interprétation Becs et Jardins dans la municipalité de Nédélec, que les premiers nichoirs pour hirondelles bicolores ont été installés. « Au début, c’étaient des groupes de jeunes en insertion qui construisaient et installaient les nichoirs. Après, c’étaient les employés de l’organisme Sentier urbain qui étaient basés ici qui faisaient le suivi des nichoirs », se rappelle-t-il.

Puis en 2019, alors que le fondateur de Sentier urbain prépare son retour en région à temps complet, il crée l’organisme C.É l’Éden. La mission est similaire à celle de Sentier urbain et permettra d’assurer la pérennité du centre d’interprétation Becs et Jardins et le développement du projet de nichoirs pour les hirondelles bicolores.

L’évolution du projet dans les dernières années

En 2021, des nichoirs sont installés à Notre-Dame-du-Nord, Saint-Bruno-de-Guigues et Ville-Marie. Dès la première année, les résultats démontrent que le besoin est présent. L’année suivante, on augmente le nombre de nichoirs à Notre-Dame-du-Nord, Saint-Bruno-de-Guigues et Ville-Marie et de nouveaux nichoirs sont installés à Lorrainville, Saint-Eugène-de-Guigues et Guérin. Encore une fois, le taux d’occupation est élevé. En 2023, trois nouvelles municipalités s’ajoutent.

Le fondateur de C.É l’Éden souhaite voir le projet perdurer. « En ce moment, on passe à l’action, on installe. Les gens sont sensibilisés, ils voient l’augmentation. Est-ce qu’il va y avoir un intérêt suffisant pour que ce soit repris, soit par les citoyens, soit par les municipalités même? Il y a un souhait de ma part que ça perdure, mais pour le moment je vais répondre au besoin primaire qui est d’offrir un espace aux hirondelles. »

L’implication d’un artisan se fait remarquer

Tout comme Pierre Dénommé, Michel Ayotte, un homme originaire du Témiscamingue, a effectué un retour en région pour profiter de sa retraite. Résident de Nédélec, monsieur Ayotte contribue à la cause depuis l’an dernier par la fabrication de nichoirs artistiques pour l’hirondelle bicolore. L’artisan prévoit augmenter le nombre de ses créations pour la prochaine année et ainsi continuer d’ajouter une touche artistique au parcours de nichoirs dans la municipalité de Nédélec, un geste fort apprécié par le voisinage.