Le travail de deux artistes originaires du Témiscamingue est actuellement exposé à la salle d’exposition du Rift, et ce jusqu’au 17 juin prochain. Dans la salle principale, on retrouve les œuvres de Dominic Lafontaine, alors qu’une série photographique signée Audrée Giroux décore la vitrine découverte.
PowWOW
L’artiste, poète et musicien de la Timiskaming First Nation Dominic Lafontaine présente l’installation lumineuse PowWOW dans la salle principale de la galerie d’art. Cette exposition est basée sur le résultat de la première partie d’une résidence que monsieur Lafontaine a complétée avec Nathalie Cimono à la Chambre Blanche de Québec il y a un peu plus d’un an. « Nous étions censés faire une exposition en 3D, mais en fin de compte, le technicien n’était pas disponible. Donc, j’ai décidé de faire du travail d’optique. Alors on est allés au Dollorama et j’ai acheté des lampes de poche, avec des loupes, et j’ai commencé à jouer avec ça. En continuant avec les recherches que j’ai fait [pour comprendre] comment rendre ça plus permanent, le projet du Rift est ressorti. C’est de l’évasion plus permanente », explique Dominic Lafontaine. D’où vient le titre PowWOW? L’artiste lui-même n’en ai pas certain. « Je ne sais pas, j’ai juste trouvé ça drôle. Je ne suis pas vraiment un gars de pow-wow, mais j’aime le WOW. Ça représente le fait de partir avec des choses qui ne sont pas professionnelles, pour en arriver à un résultat qui l’est. D’aller d’une banalité à un WOW », explique-t-il.
En plus de ses multiples expositions à venir, l’artiste du Témiscamingue est finaliste pour le prix Coup de cœur du Conseil de la Culture de l’Abitibi-Témiscamingue, dans le cadre des prix d’excellence en arts et culture de l’Abitibi-Témiscamingue 2023. Il y figure au côté de Solène Bernier et Mélissa Rockburn. Le gagnant de ce prix sera connu le 8 juin prochain.
Terre publique
De son côté, l’artiste multidisciplinaire Audrée Giroux, originaire d’Angliers, présente une série photographique intitulée Terre Publique. « C’est une série qui questionne l’idée de l’appropriation du corps de la femme dans un contexte publique. En effet, le corps de la femme est souvent reconnu comme étant un territoire commun où n’importe qui se sent apte à dicter ce qu’elle doit en faire à tous les moments de sa vie », explique la photographe. Sa démarche artistique s’oriente vers l’expression de ses réflexions sur la société actuelle. Pour elle, la surconsommation, le délaissement de la nature et la marchandisation du corps de femme sont des thématiques qui entrent en conflit avec ses valeurs. « Dans cette série, j’ai voulu mettre en lumière cette problématique, celle de la réappropriation de son corps de femme, en associant des photos sensuelles et colorées avec celles de paysages noirs et blancs afin de créer une dualité évidente entre les deux. Les macros de natures sont une réappropriation de son territoire dans toute sa beauté, aussi simple soit-elle, dans un monde où on le délaisse de plus en plus pour surconsommer et le polluer sans en prendre soin. En bref, tout comme le corps de la femme, la nature est un territoire commun qu’on exploite. Au travers de mes images, j’ai cherché à capter le sensible et la douceur, l’authentique et le spontané, les textures et les contrastes et de mettre en évidence l’idée de se réapproprier son corps de femme et son territoire », ajoute l’artiste.
Réouverture du théâtre
Après l’annulation de plusieurs spectacles au Théâtre du Rift suivant l’incendie du 9 avril dernier, l’organisation a annoncé la semaine dernière que les spectacles prévus au mois de juin pourront avoir lieu. Simon Leblanc, Kattam et ses Tam-Tams ainsi que Fred Pellerin se produiront donc sur la scène du Théâtre du Rift dans les prochaines semaines. Le lobby, les toilettes et le casse-croûte seront toutefois toujours en rénovation. Pour ce qui en est de la reprise des activités du cinéma, l’organisation avise que le délai sera un peu plus long.
