Cent cinquante membres du personnel actif et retraité d’Hydro-Québec se sont réunis le 28 septembre dernier pour souligner le centième anniversaire de la centrale des Rapides-des-Quinze en présence de dirigeants d’Hydro-Québec.
La centrale des Rapides-des-Quinze a été la première centrale à voir le jour en Abitibi-Témiscamingue. Elle est située sur le territoire de la municipalité de Laverlochère-Angliers, en aval du barrage des Quinze et en amont de la centrale des Rapides-des-Îles, au Témiscamingue. Mise en service en 1923, cette centrale au fil de l’eau compte six groupes turbine-alternateur représentant une puissance installée de 102 MW. Elle a été la seule source régionale d’électricité jusqu’à la mise en service de la centrale Rapide-7 en 1941. Elle continue à ce jour de contribuer à l’alimentation de la région.
Un peu d’histoire
La centrale a initialement été construite pour répondre aux besoins de mines du Nord-Est ontarien par la Quinze Power Corporation devenue la Northern Québec Power en 1928. Mais, dès 1927, à la suite de la découverte d’importants gisements dans les environs des villes jumelles de Rouyn et de Noranda, une ligne de transport d’énergie a été construite avant même la route et le chemin de fer, principalement pour alimenter la mine Noranda puis sa fonderie. La Northern Québec Power a fourni durant près de quarante ans de l’énergie électrique à de nombreuses mines de la région, de même qu’à des municipalités comme Ville-Marie, Rouyn-Noranda et Val-d’Or.
La centrale deviendra propriété d’Hydro-Québec à la suite de la nationalisation des compagnies d’électricité, en 1963. « La centrale des Rapides-des-Quinze a fait l’objet de nombreuses réfections entre 1970 et 1990, a souligné Michel Boisvert, chef-centrales Outaouais supérieur. Et les groupes turbine-alternateur 5 et 6 ont été entièrement rééquipés en 2016 et en 2017 moyennant un investissement total de 93 M$. »