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La CDCT publie une étude d’impact

11 octobre 2023

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Des statistiques sur l’impact socioprofessionnel et économique des organismes communautaires de la région sont maintenant disponibles grâce à une étude d’impact réalisée par la Corporation de développement communautaire du Témiscamingue (CDCT).

« Nous avons fait l’étude dans le but d’avoir des statistiques et d’être capables de faire valoir l’importance du milieu communautaire. Par exemple, on savait déjà en travaillant avec les organismes que c’étaient des employeurs importants pour la région, mais là l’étude a pu vraiment démontrer concrètement le nombre de personnes qu’ils emploient alors ça vient prouver ce fait », explique Stéphanie Hein, coordonnatrice de la CDCT. L’étude a été réalisée avec les données de l’année 2022 de 27 des 29 membres de la Corporation de développement, ce qui représente un taux de participation de 93%.

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Quelques statistiques

Les organismes communautaires du Témiscamingue œuvrent dans neuf domaines d’intervention, soit l’Aide et entraide, Jeunesse et famille, Santé et handicap, Soutien aux femmes, Soutien aux hommes, Transport, Aînés, Santé mentale et Employabilité. Les bureaux de ces organismes sont le plus souvent localisés à Ville-Marie et à Témiscaming. En effet, 16 d’entre eux sont basés dans cette première ville et six dans la deuxième. Les secteurs Centre, Nord et Est de la région sont desservies par 22 organismes communautaires alors que le secteur Sud est desservi par 17 et que les communautés autochtones, 16.

En 2022, 292 personnes étaient employées par un organisme communautaire et 69% d’entre eux occupaient un poste à temps plein. Vingt et un postes demeuraient non comblés au moment de l’étude, la raison principale étant le manque de main-d’œuvre et la difficulté à trouver le candidat idéal, suivi du manque de financement.

Dans la même année, les organismes participants ont mobilisé un financement global total de 10 886 028 $, dont 49% en financement à la mission et 51% en financement tiers. « Par toutes leurs demandes de financement qu’ils vont aller chercher au niveau des différents ministères, fondations, etc., on voit aussi la part économique parce que cet argent-là est réinvesti majoritairement dans la région », ajoute madame Hein. Mentionnons aussi qu’une corrélation positive entre le montant du financement à la mission et le nombre d’actions de sensibilisation réalisées au niveau de la population a été identifiée.

Dans le document de 61 pages rédigé par Mohamed Ndongo Sangaré, professeur à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, on peut lire que « la durée moyenne d’existence des organismes (32,08 ans) suggère une stabilité dans le paysage communautaire, avec une diversité allant de l’organisme le plus jeune à celui avec la plus longue durée d’existence. Le profil des organismes, leurs domaines d’intervention, le développement de partenariats et la représentativité des zones géographiques desservies sur le territoire mettent en évidence la diversité des activités et des collaborations qui contribuent à renforcer leur impact sur le développement social local ». Le professeur conclut que les résultats du projet de recherche ont montré l’importance des organismes communautaires du territoire, tant du point de vue économique que social et que la corrélation positive entre le financement des organismes et l’augmentation de leur impact social ouvre la voie à des discussions stratégiques sur l’allocation des ressources.

L’entièreté de l’étude est disponible sur le site web de la CDCT.

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