Comment se portent nos cercles de fermières?

19 octobre 2023

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

On apprenait au mois de septembre dernier la fermeture du Cercle de fermières de la municipalité de Latulipe-et-Gaboury. Bien qu’il soit le seul cercle à avoir fermé récemment au Témiscamingue, il s’agit d’un phénomène plus répandu à travers le Québec. Maryse Racine, présidente du Cercle de fermières de Fugèreville et membre du conseil exécutif des Cercles de fermières du Québec, explique que « c’est toujours à la suite du manque d’implication des dames sur le conseil d’administration ou par manque de locaux. Aussi, avec la pandémie, il y a beaucoup de femmes qui n’ont pas renouvelé leur abonnement alors il y a eu une diminution des membres dans les dernières années, mais ça tend à revenir ».

Selon la présidente du Cercle de fermières de Fugèreville, lorsqu’un cercle ferme, il arrive fréquemment que ses membres se réabonnent à des cercles des alentours. Ce ne sont donc pas tous des membres perdus et les affaires sont tout de même bonnes dans la région.

En 2022, à l’échelle provinciale, on dénombrait 600 Cercles de fermières. Au Témiscamingue, cinq cercles demeurent ouverts, soit celui de Ville-Marie, Saint-Eugène-de-Guigues, Fugèreville, Laforce et Laverlochère. Si dans le passé, les femmes avaient un sentiment d’appartenance plus important au Cercle de leur municipalité et que ceux-ci étaient souvent exclusifs aux citoyennes de ladite municipalité, c’est aujourd’hui chose révolue. Les femmes du Témiscamingue peuvent se joindre au Cercle de leur choix, peu importe leur lieu de résidence.

Pour Maryse Racine, les Cercles de fermières trouvent leur importance dans leur mission première qui est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la femme et de la famille, ainsi qu’à la préservation et la transmission du patrimoine culturel et artisanal. « Ça a été créé depuis plus de cent ans, surtout pour les femmes en région rurale pour briser l’isolement. C’est par la suite que ça a été répandu à la grandeur du Québec. On a aussi des œuvres sociales qu’on chapeaute, la fondation Olo, la fondation Mira et Prima Québec », précise-t-elle. Madame Racine rappelle aussi que le réseau des Cercles de fermière du Québec rassemble 30 000 membres, ce qui en fait la plus grande association féminine au Québec.

Les femmes qui souhaitent joindre un cercle peuvent désormais le faire à n’importe quel moment de l’année en visitant le site web des Cercles de Fermières du Québec sous l’onglet devenir membre.

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