« Quelle fin de semaine incroyable! Ça aura pris 60 ans et la détermination de ma Frédérique pour que je coure pour une première fois un demi-marathon, celui du P'tit Train du Nord. » Voilà ce que le Témiscamien Serge Côté publiait sur son profil Facebook le 1er octobre dernier. En effet, il s’agit de tout un accomplissement personnel pour l’homme de 60 ans, de Saint-Bruno-de-Guigues, qui vivait cette expérience unique avec sa fille Frédérique, 29 ans, ergothérapeute au CISSS-AT.
Le P’tit train du Nord, dans la région des Laurentides, offre un parcours des plus prisés par les amateurs de course du Québec. Décor enchanteur, tracé linéaire, faible dénivelé, voilà l’endroit parfait pour réaliser une meilleure performance individuelle, pour atteindre un standard de qualification pour le marathon de Boston ou tout simplement pour cocher un autre rêve accompli de sa « to do list ».
Serge Côté chérissait ce projet depuis quelques années déjà. Il y a trois ans, l’amateur de course, sur de plus courtes distances, soit quatre ou cinq kilomètres de façon régulière, s’était mis plus sérieusement à l’entraînement pour vivre son premier demi-marathon. Un claquage au mollet, en courant, a retardé le projet. En février de cette année, sa fille l’a relancé. L’heure des inscriptions avait sonné. Parfaitement remis et prêt à affronter la soixantaine en pleine forme physique, voilà que le défi a refait surface et que la mission a été accomplie le 30 septembre dernier.
Le coureur se dit très satisfait de l’organisation et particulièrement de sa performance. « On s’était donné un objectif de 2 h 06 et on l’a fait en 2 h 03 : 30. On était bien contents. Je t’avouerai que les derniers kilomètres, j’ai trouvé ça plus difficile. Honnêtement, j’ai comme pris conscience que ce n’était quand même pas si évident que ça parce qu’il y avait au moins quatre personnes couchées sur le bord du tronçon dans les derniers kilomètres. »
Ce sont environ 3500 personnes qui participaient au demi-marathon. « Ce qui m’a surpris, c’est qu’il y avait à peu près 2100 femmes et 1400 hommes. Donc, au moins 60 % de la participation était féminine. »
Sa fille a déjà commencé à tâter le terrain pour une possible participation à un triathlon. « Mon seul problème, c’est la natation. Je ne suis pas très dauphin. Mais je ne dis pas non. Surtout qu’il y en a un à l’été, à Ville-Marie. » Il n’est donc pas impossible de le voir en action lors du prochain Festival des saines habitudes de vie. Pour ce qui est de refaire un demi-marathon, le principal intéressé en est moins certain. Cependant, il a été agréablement surpris de sa récupération rapide. Au lendemain de sa course, il était déjà au Verger des Tourterelles pour la cueillette de pommes. Enfin, pour Serge Côté, cette activité père-fille est synonyme d’un beau moment de fierté.