La Corporation de développement communautaire du Témiscamingue a participé à une consultation sous la thématique de la consultation citoyenne et de l’inclusion sociale à Québec. Sous la responsabilité de la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, la rencontre a eu lieu jeudi dernier.

Le gouvernement du Québec, présentement dans le renouvellement de son Plan d’action pour la lutte à la pauvreté et à l’inclusion sociale, a procédé à une vaste consultation publique au printemps dernier. Dans ce cadre, la CDCT a déposé un mémoire au mois de juin et celui-ci a été retenu, parmi les 273 que le gouvernent a reçu, pour poursuivre la démarche consultative au Cabinet de la ministre Rouleau.

Adapter les services aux réalités rurales

La coordonnatrice de la CDCT, Stéphanie Hein, affirme avoir transmis plusieurs messages lors de cette journée. Elle a, entre autres, soulevé l’importance de l’accès universel aux services. « Le vrai universel, c’est celui qui prend en compte la réalité rurale et la réalité que, nous, notre population, a souvent à se déplacer pour avoir accès à des services, notamment les services de santé. On parle parfois à l’intérieur de notre région, mais aussi pour certains services à l’extérieur de notre région. »

Madame Hein en a aussi profité pour mentionner l’importance de l’accompagnement en transport pour les personnes aînées de la région. « Donc oui pour l’accès aux services de santé, mais de façon générale, si on veut maintenir à domicile nos personnes aînées sur notre territoire, cela passe par un service de transport avec accompagnement. Présentement, on a deux organismes communautaires qui offrent ce service sur notre territoire, mais il n’y a pas de programme récurrent pour financer ce service qui est vraiment essentiel sur le territoire. On a alors porté ce message pour que quelque chose se développe en ce sens-là. »

En règle générale, les points soulevés par la CDCT étaient en lien avec l’adaptation des programmes à la réalité rurale. Par exemple, il a été mentionné qu’au Témiscamingue, on ne peut pas avoir les mêmes barèmes pour démarrer les cohortes de francisations qu’ailleurs dans des milieux plus urbains. « On a aussi parlé de logements. En ce qui concerne les logements sociaux, il faut que les programmes offerts par le gouvernent soient adaptés à la réalité rurale. Quand on parle de logement social, je vais ramener l’exemple que pour nous, un 12 logements, c’est un énorme bloc pour notre réalité rurale. Il faut donc favoriser que les programmes gouvernementaux soient adaptés à la réalité rurale », explique-t-elle.

Une ministre attentive

Stéphanie Hein affirme que ses messages ont bien été reçus. « Il y avait une très grande écoute de la part du cabinet et des personnes présentes. Il y avait d’autres organismes de petits milieux et d’autres à l’échelle nationale. C’était vraiment un bel échange avec des exemples très concrets de groupes locaux, des partenaires régionaux et des partenaires nationaux, une belle complémentarité dans la discussion et une belle ouverture de la part du cabinet. »