Le pôle d’économie sociale de l’Abitibi-Témiscamingue, l’Espace entrepreneuriat collectif (Espace EC), organisait un 5 à 7 de réseautage mercredi dernier à Notre-Dame-du-Nord. Cette soirée s’inscrit dans la tournée régionale que l’organisme effectue dans le cadre du Mois de l’économie sociale. « L’économie sociale, je crois qu’on va en entendre de plus en plus parler. On parle beaucoup d’OBNL et de coopératives, qui sont des entreprises avec une gouvernance démocratique, donc un conseil d’administration. Ce sont des entreprises qui s’inquiètent de leur mission sociale donc qui ont une volonté de développer quelque chose dans la communauté, mais qui travaillent sur leur pérennité financière en même temps », explique Marie-France Beaudry, directrice générale et responsable de la protection des renseignements personnels pour l’Espace EC.
Madame Beaudry prend l’exemple du Fossilarium, le musée où se tenait la soirée de mercredi dernier. « C’est une entreprise d’économie sociale parce qu’elle a une mission de garder le côté muséal, les archives et tout ça, elle une mission de recherche sur le territoire, mais également elle veut assurer sa pérennité. »
Favoriser l’échange entre les entreprises sociales
Le pôle d’économie sociale de l’Abitibi-Témiscamingue existe depuis 18 ans. Cependant, avec la pandémie, les contacts avec les entreprises des différentes MRC ont diminué et, depuis deux ans, elle tente de renouer ses liens avec elles. « Quand on a planifié le Mois de l’économie sociale, on s’est dit qu’on va faire des cinq à sept dans chacune des MRC. Ça nous permet d’aller rencontrer les entreprises elles-mêmes et de discuter. Nous, ce qu’on veut développer de plus en plus comme organisation, c’est de mettre en lien les entreprises entre elles. Par le réseautage et par l’échange d’expérience, on souhaite améliorer les pratiques au sein des entreprises, que ce soit par exemple par la gestion des ressources humaines ou au niveau de la commercialisation, comment vendre davantage, mettre de plus en plus en marché les services. Qu’on apprenne à se connaître tout le monde et qu’on puisse travailler ensemble pour le développement de l’économie sociale dans son ensemble parce que l’économie sociale contribue fortement au filet social qu’on a dans nos sociétés et dans nos communautés », ajoute la directrice.
Un article qui dépeint la réalité des entreprises sociales
L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue a publié un article dans son plus récent bulletin qui dépeint la réalité des entreprises sociales de la région. Disponible sur son site web (observat.qc.ca), on y présente les constats qui ont émergé d’un sondage réalisé par l’Espace entrepreneuriat collectif auprès d’entreprises collectives de l’Abitibi-Témiscamingue. On y aborde surtout les freins, les besoins et les défis au développement. Par exemple, certaines entreprises ont dénoncé le fait que e l’économie sociale ou collective est encore méconnue et peu reconnue, ce qui pose des défis de promotion et de valorisation sur une base continue. D’autres ont mentionné un financement insuffisant et des ressources humaines limitées.