« Si vous avez des idées pour ramasser des sous ou des denrées pour les Paniers de Noël, on est preneur. » La semaine dernière, la directrice générale du Regroupement d’entraide sociale du Témiscamingue (REST), Annick Strasbourg lançait un appel pour avoir un aperçu de ce qui se fait sur le territoire avec cette publication sur Facebook.
« Je vais commencer par dire que je suis nouvelle au REST, depuis mai. Je voulais donc savoir tout ce qui se fait au Témiscamingue pour les Paniers de Noël. Le conseil d’administration m'a dit que je pouvais écrire sur Facebook, et voir s'il y a des gens qui ont des idées. Par exemple, l'année passée, Sandra Barrette avait fait la maison hantée à Guigues et le coût d’entrée était remis aux Paniers de Noël. Il y a aussi La Gauloise qui fait des encans. À Notre-Dame-du-Nord, au Pavillon Tête-du-Lac, ils mettent un bac pour ramasser des denrées. Il y a plusieurs initiatives comme ça. C'est pour cela que j'allais à la pêche. »
Avec le contexte économique que l’on connait (inflation, hausse importante des taux d’intérêt, crise de logement), on peut supposer que les besoins sont plus criants que les autres années. « On prend les inscriptions jusqu'au 7 décembre mais, si on compare avec l'aide alimentaire, ça a augmenté de beaucoup. Il y a plus d'itinérance, beaucoup de nouveaux arrivants. » Le REST s’attend donc que la demande sera plus importance en 2023. Il travaille sur deux volets importants tout au long de l’année, soit les Paniers de Noël et l’aide alimentaire. « Ce sont vraiment deux volets différents. Avec l’aide alimentaire, les gens doivent se qualifier selon nos critères. Ils ont le droit de venir tous les mois, soit aux quatre semaines. En décembre, on ne fait pas d'aide alimentaire parce que ce sont les Paniers. » Le REST a séparé ces deux volets, notamment pour des raisons de logistique. « Derrière les Paniers, c'est une grosse organisation à gérer. »
Pour comprendre l’ampleur de la situation, les chiffres sont éloquents. « Pour l'aide alimentaire, d’avril à octobre en 2022, il y avait eu 474 demandes d'aide alimentaire. Cette année, pour les mêmes mois, on parle de 573 demandes. Pour donner une idée, habituellement, on fait des commandes chez Ben Deshaies pour subvenir à tous ces besoins-là. L'année passée, au grand complet, cela avait coûté 14 000 $. Cette année, pour seulement six mois, ça vient de coûter 14 000$. »
« On fait aussi le programme de récupération en supermarché (PRS). On va au Provigo Ville-Marie tous les jours de la semaine, puis au IGA Lorrainville une fois par semaine pour aller chercher les denrées qui sont périmées, qui ne se sont pas vendues ou encore les légumes « puckés ». On les transforme ici au Regroupement d'entraide sociale puis on les congèle. » Pour ce faire, l’organisme communautaire compte sur son employée, Camille Giroux, pour cuisiner soupes, muffins, compotes, sauces et autres. Le vendredi, elle reçoit l’aide d’un groupe de cuisine collective avec l’Association des personnes handicapées du Témiscamingue. « On ramasse aussi au Pavillon Duhamel et à l'hôpital les repas qui restent tous les jours. Nous les congelons puis les donnons », ajoute la directrice générale.
Les principales sources de financement du REST sont les subventions gouvernementales et Centraide. En ce qui concerne les Paniers de Noël, c’est grâce à la générosité de la population que l’organisme peut répondre à la demande. La population témiscamienne est encore une fois appelée à être généreux, notamment dans le cadre de la Grande Guignolée des médias qui aura lieu le jeu 7 décembre 2023, où les dons en argent et les denrées non périssables seront acceptés. Il est aussi possible de faire des dons en argent par virement Interac, chèque ou encore en participant aux initiatives sociales préapprouvées et publiées sur leur page Facebook. Plus que jamais, les Témiscamiens sont appelés à faire preuve de solidarité !