Le Centre d’exposition du Rift organisait le vernissage de deux nouvelles expositions vendredi dernier, dont celle de la Témiscamienne Suzie Gagnon. En effet, l’artiste y présente sa première exposition professionnelle solo jusqu’au 13 janvier.
Portraits d’une communauté : la ligne comme témoin et manifeste est le résultat d’une réflexion portant sur des valeurs sociales qui tiennent à cœur à l’artiste telle que la diversité sexuelle et de genre. C’est grâce à une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec qu’elle a pu s’allier à la Coalition d’aide à la diversité sexuelle de l’Abitibi-Témiscamingue pour capter des portraits de la communauté LGBTQ+ de la région et en faire un projet d’exposition. Suzie Gagnon s’interroge sur la ligne indélébile à la fois comme trace identitaire et comme manifeste. « Les causes engagées, c’est important pour moi, alors je trouve que cette exposition est un bon retour en matière », explique celle qui, malgré ne jamais avoir cessé de consommer de l’art, n’a pas toujours investi autant de temps à en produire par le passé.
Fidèle à sa démarche, elle utilise le dessin d’observation rapide pour faire voyager les gens dans son univers artistique. L’artiste possède un diplôme d’études collégial en arts du cégep de l’Abitibi-Témiscamingue ainsi qu’un certificat en histoire de l’art de l’Université du Québec à l’UQAM. Malgré qu’elle possède une propriété au Témiscamingue, madame Gagnon affirme avoir un mode de vie plutôt nomade et est donc souvent en déplacement. Le dessin rapide est pour elle un moyen de créer sur la route.
Dans sa plus récente exposition, elle offre la possibilité aux gens de signer un mur en guise de soutien pour la cause de la diversité sexuelle. « J’invite la population qui soutient la communauté à venir signer le manifeste visuel. J’ai fait une de mes œuvres directement au mur. C’est un portrait flou de Josephine Baker qui a ouvert la voie pour les droits des communautés à d’autres époques. J’ai déjà signé et j’invite les gens à le faire pour soutenir la communauté. L’œuvre est éphémère, elle va rester là pour le temps de l’exposition et va disparaître par la suite. Vous pouvez faire un graffiti dessus, une signature, n’importe quoi. Si elle est pleine de signatures à la fin, je vais être bien contente! », lance-t-elle.
Le dessin performatif comme lieu de rencontre de Christine Leblanc
La seconde partie de la salle d’exposition du Rift est occupée par les œuvres de Christine Leblanc, une artiste de Montréal qui possède un baccalauréat en arts visuels, majeure peinture et dessin de l’Université Concordia ainsi qu’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Elle a déjà participé à plusieurs expositions solos et collectives au Québec en plus d’une résidence d’artiste en Russie.
Dans Le Dessin performatif comme lieu de rencontre, madame Leblanc utilise l’animation, la peinture et le dessin pour exposer le développement d’un regard subjectif qui fait écho à l’évolution du genre de l’autoportrait en peinture.

Le Centre d’exposition du Rift est ouvert du mardi au samedi de 10h à 17h.