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Quelques faits intéressants sur le déneigement au Témiscamingue

8 décembre 2023

par : Dominique Roy | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

En hiver, les conditions routières et l’entretien des routes sont bien souvent au cœur des conversations et des désagréments. Nicole Gaulin, conseillère en communication à la Direction générale de l’Abitibi-Témiscamingue du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), nous éclaire sur le sujet.

Ministère ou Municipalités?

Pour l’entretien des routes, certains tronçons relèvent du ministère, alors que d’autres sont confiés aux municipalités. Qui fait quoi? D’abord, le ministère est responsable de la gestion du réseau supérieur, soit les routes nationales, régionales et collectrices. Pour le Témscamingue, c’est ce qui correspond à environ 423 km, soit 16 % du réseau routier, et cela inclut la 101, la 392, la 382, la montée Gamache et la montée Gauthier. Le ministère est aussi chargé de l’entretien des principaux accès au réseau des ressources, comme les chemins qui mènent aux zones d’exploitation forestière ou minière, aux installations hydroélectriques, aux zones de récréation et de conservation sous la juridiction du gouvernement ainsi qu’aux carrières exploitées par le MTMD. Au Témiscamingue, cela représente 12 km de route, soit le chemin du Pouvoir à St-Eugène-de-Guigues, le chemin de Pénétration et celui du Lac-Moran à Béarn. En ce qui concerne les rues, les rangs, on parle d’une plus faible circulation, d’un trafic qui est principalement local, dont l’entretien relève des municipalités ou des MRC.

Des soumissions et des camions

Au Témiscamingue, 15 % du déneigement est effectué par des employés du ministère alors que 85 % sont le résultat de forfaits par appel d’offres public et d’ententes avec des municipalités. Et ne soumissionne pas qui le veut, car il faut une certaine expérience minimale qui varie en fonction du montant estimé des travaux et du type de contrat. « Par exemple, si on estime que le coût de l’appel d’offres est entre 450 000 $ et 649 999 $, et qu’il s’agit d’un contrat de service de déneigement et de déglaçage, à ce moment-là, on va demander trois ans d’expérience. Par contre, pour le même montant estimé, si c’est un contrat de location de camions de déneigement avec un opérateur, là, à ce moment-là, le ministère va demander cinq ans d’expérience », explique madame Gaulin.

En Abitibi-Témiscamingue, 90 camions sont nécessaires à l’entretien du réseau routier en hiver. De ce nombre, 15 camions couvrent le territoire du Témiscamingue, soit 2 opérés par le ministère et 13 par des entreprises privées ou des par des municipalités.

Parlons d’argent!

Ce sont 6 M$ qui sont consacrés à l’entretien des routes en hiver au Témiscamingue sur un total de 32 M$ pour l’Abitibi-Témiscamingue, soit 17 % des dépenses hivernales d’entretien des routes pour notre secteur. La conseillère en communication explique que les coûts ont considérablement augmenté au cours des dernières années, en raison de l’inflation et du prix de l’essence, entre autres. « Pour 2021-2022, on parlait de 25 M$ alors qu’on est rendu à 32 M$. »

La météo

Les prévisions météorologiques sont essentielles à la planification des opérations afin d’anticiper les tempêtes et les conditions atmosphériques favorables au développement de nuages annonciateurs de neige. Des stations météo routières fixes fournissent des données importantes pour assurer l’entretien hivernal. Sur les quatre stations en Abitibi-Témiscamingue, il y en a une au Témiscamingue qui est installée près de l’aéroport, à St-Bruno-de-Guigues. Des stations mobiles circulent aussi sur l’ensemble du territoire à même les camionnettes utilisées par les surveillants routiers et les chefs d’équipe du Centre de services du MTMD de Ville-Marie.

Les écoroutes

Sur le site du Gouvernement du Québec, on apprend qu’il s’agit d’une « route faisant l’objet d’un mode d’entretien alternatif afin de diminuer l’impact des sels de voirie sur l’environnement. On procède alors plus souvent au grattage de la chaussée et on privilégie l’utilisation d’abrasifs tels que le sable et les petites pierres. Les écoroutes permettent donc de conjuguer développement durable et déplacement sécuritaire. » C’est au Témiscamingue que les premières écoroutes ont vu le jour dans la région. « Il y a le Chemin du Vieux Fort, à Duhamel-Ouest, qui fait 2.4 km et qui date de 2013, et la seconde est le chemin Cedar Pine, à Témiscaming, d’une longueur 2.4 km, établi en 2020, et elle donne accès au parc national d’Opémican. Donc, actuellement, les deux écoroutes officielles de la région sont au Témiscamingue. »

Les quantités

De façon générale, ce sont les abrasifs qui assurent la sécurité routière, comme le sable tamisé ainsi que la pierre et le gravier concassés. Pour l’année 2022-2023, sur les 60 200 tonnes d’abrasifs utilisées en Abitibi-Témiscamingue, 15 000 ont été épandues sur les routes du Témiscamingue. En ce qui concerne le sel de déglaçage, 5 300 des 38 800 tonnes utilisées dans la région administrative l’ont été pour le Témiscamingue.

Plaintes

Au MTMD, les plaintes se font rares l’hiver. « Au cours des cinq dernières années, soit du 1er novembre 2018 au 19 novembre 2023, 100 demandes d’intervention et 26 plaintes et signalements en viabilité hivernale ont été enregistrés pour le secteur du Témiscamingue. Entre autres, 4 d’entre elles impliquaient des accrochages avec des boites aux lettres. Par année, cela représente environ 20 demandes d’intervention et 4 plaintes et signalements pour le Témiscamingue. »

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