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Des Témiscamiens actifs en hiver

25 janvier 2024

par : Dominique Roy | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

De la pêche sur la glace pour Paméla Touzin

Paméla Touzin, 18 ans, est originaire du Temiskaming ontarien. Sa passion pour la pêche sur la glace lui vient de sa famille. Cette activité était pratiquée avec ses parents et son frère, dès son plus jeune âge. Au cours des dernières années, même si sa mère et son frère ont quelque peu délaissé ce loisir, cette activité continue de faire partie du quotidien hivernal de la jeune adulte. Elle pêche surtout le doré, le poisson qu’elle considère comme ayant le meilleur goût. « C’est une activité intéressante. Ça pratique la patience. C’est excitant quand j’attrape un poisson. Il y a de l’adrénaline. C’est de la nourriture. C’est tellement bon à manger. Et, aussi, ça fait partie de ma culture autochtone. »

Dès que la glace est prête, la pêche sur la glace devient donc une activité qui occupe presque tous ses weekends de l’hiver. « En après-midi, vers 4 h ou 4 h 30, c’est là que ça commence à mordre. » En plus de pêcher à la cabane de son père, installée sur la Rivière Blanche à Judge, il lui arrive d’essayer d’autres cours d’eau. « L’hiver passé, je suis allée à Winneway avec mon chum, à Callander Bay, qui est à North Bay, à Temagami, à Sutton Bay. » Pour elle, c’est aussi une occasion de faire de la motoneige. D’emblée, elle avoue préférer la pêche d’hiver à celle d’été.

Du camping d’hiver pour Michel Tessier et sa famille

Pour Michel Tessier, de Duhamel-Ouest, son intérêt pour le camping d’hiver remonte à son expérience dans le scoutisme. « C’était le genre de projet qu’on faisait l’hiver. On allait se construire un abri dans le bois et on dormait dedans. J’ai donc fait ça dans mes jeunes années et j’ai toujours reproduit ça avec mes enfants. » Il a d’abord initié ses deux plus vieux il y quelques années, et maintenant, c’est au tour de son petit dernier, Thomas, de vivre cette expérience.

D’une année à l’autre, la cabane n’est jamais la même ni nécessairement située au même endroit. Il a souvent utilisé la technique du brêlage, apprise chez les scouts, pour assembler des morceaux de bois à l’aide de cordes et ensuite recouvrir le tout de branches de sapin. Cette année, il a déniché, dans la forêt derrière chez lui, une enclave naturelle, dans une roche, qu’il a aménagée pour en faire un abri. « J’y ai fait un toit avec du bois et des branches de sapin. Quand tu rentres en dedans, c’est sur la terre et sur la roche. C’est super sec, et le toit est devenu comme un igloo. » L’abri déjà construit, Michel, sa conjointe et Thomas attendent donc un redoux pour y dormir. D’ici là, ils s’y rendent régulièrement pour y allumer un feu et y manger. « Honnêtement, le plus « l’fun » dans tout ça, c’est de construire la cabane. » En terminant, monsieur Tessier raconte qu’il lui arrive de publier des photos de son camping d’hiver sur Facebook. Dans le passé, des gens lui ont demandé s’il était possible d’y aller, s’il y avait un forfait de location disponible. On a peut-être là un futur concept de type Airbnb d’hiver au Témiscamingue. Qui sait?

Du traîneau à chien pour Marie-Josée Boutin

En cet hiver 2023-2024, Marie-Josée Boutin, qui habite à Guérin, en est à sa 11e année à pratiquer sa passion, le traîneau à chien. Amoureuse des animaux, elle rêvait de cette activité depuis sa tendre enfance. Bel adon! Quand elle a rencontré son conjoint actuel, celui-ci possédait déjà trois chiens de traîneau. Au fil du temps, le nombre n’a cessé de se multiplier. Marie-Josée devait s’arrêter à six chiens; la meute en compte aujourd’hui 17! « Ma fille aime bien ça, elle aussi. Je me suis dit qu’il en faudrait assez pour former deux équipes. » De ces chiens, tous des huskys sibériens sauf un qui est de race alaskan, 15 possèdent les conditions physiques nécessaires pour permettre à la mère et la fille de pratiquer leur passion.

Cette activité, elle s’y consacre au moins deux ou trois fois par semaine quand les conditions hivernales le lui permettent. Même si elle a déjà participé à deux courses, une à La Sarre et l’autre au Lac-Saint-Jean, madame Boutin avoue que ses chiens n’ont ni les caractéristiques ni l’entraînement nécessaires pour être compétitifs. Cependant, ces événements s’avèrent toujours des moments plaisants pour discuter de son activité et de ses chiens avec d’autres passionnés. « Avant de partir, les chiens jappent. Ils sont fous. Ils ont tellement hâte de partir. Ce n’est pas silencieux du tout. Mais une fois qu’on est partis, ils ne jappent plus. On entend juste les pattes sur la neige et le traîneau qui glisse. C’est calme. Ça ne se décrit pas. Il faut le vivre », termine-t-elle en parlant des raisons pour lesquelles elle aime tant cette activité d’hiver.

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