— PUBLICITÉ—

Un milieu de vie qui connaît de l’engouement

8 février 2024

par : Dominique Roy | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

À l’automne 2021, les travaux de construction s’achevaient à la nouvelle résidence E.L.A.N. de Laverlochère. Elle y accueillait alors ses trois premiers résidents. Toutefois, il fallut attendre que s’écoule une année entière avant de procéder à d’autres locations, en raison d’une assurance impossible à obtenir.

« On a réussi à avoir de l’assurance sur l’immeuble en 2022, mais on est assurés comme immeuble à logements locatifs pour aînés et non comme une RPA (résidence privée pour aînés) », précise Lorraine Barrette, présidente du conseil d’administration de l’organisme E.L.A.N. Laverlochère. Les administrateurs peuvent accueillir des personnes de 65 ans et plus, mais ce sont eux qui ne sont pas assurés, une problématique hors de leur contrôle, qui relève d’une autre instance. Malgré cette situation, la clientèle demeure soumise aux règles fixées par l’organisme sous l’encadrement des programmes gouvernementaux, tel qu’il avait été convenu lors de la mise en place de ce projet.

Des logis qui trouvent preneurs

En 2023, le taux d’occupation a rapidement grimpé; les locataires s’y installant les uns après les autres. À la suite de visites, de journées portes ouvertes et de bouche-à-oreille, ce sont actuellement 14 des 16 logis qui sont occupés.

Un véritable milieu de vie s’est créé au cours de la dernière année. Les personnes aînées qui s’y sont installées ont apporté avec elles leur riche bagage de vie, un nouveau dynamisme et un avenir prometteur pour cet endroit, ce qui permet maintenant aux administrateurs de voir leurs efforts porter leurs fruits.

La dernière année a donc fait place à de la nouveauté, à des premières fois. Entre autres, il y a eu une épluchette de blé d’Inde en septembre. Trois messes de la paroisse ont été célébrées à même le salon communautaire de l’immeuble au cours du mois de décembre. Aussi, les locataires ont pu utiliser les équipements de la cuisine pour y faire leur popotte du temps des Fêtes, en plus d’y préparer le repas de Noël rassemblant tous les occupants du 13, rue Arpin Ouest. La magie des Fêtes y était bel et bien installée; ce qui devait être une journée popotte s’est étirée à… trois journées de cuisine, d’échanges et de partages. Même les administrateurs se sont joints à cette préparation festive en plus de se prêter au rôle de serveuse et de serveur lors du repas officiel.

Récemment, les couloirs de l’immeuble ont été décorés. Une nouvelle résidente, Béatrice Rousseau, a fait le don de ses nombreuses toiles, elle qui peint depuis toujours. On sent que l’endroit se personnalise petit à petit. Un salon de coiffure a ouvert ses portes en décembre. En effet, la coiffeuse Mélissa Gallant y a installé son studio, La Mèche à Mel, un salon ouvert pour les locataires, mais aussi pour l’ensemble de la population.

Parmi les services qui pourraient être offerts, il y a celui de la cafétéria qui est de plus en plus sollicité. Une fois la problématique des assurances réglée, ce sera un projet qui pourrait être étudié et envisagé.

Pour terminer, madame Barrette rappelle les principaux avantages de ce milieu de vie, notamment le fait que tout est sur le même plancher, qu’il n’y a aucun escalier, ce qui facilite grandement les déplacements. En termes de sécurité, l’immeuble est maintenant doté d’un défibrillateur grâce à une subvention de Daniel Bernard, député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue. Les locataires qui le désirent peuvent aussi porter un bracelet de sécurité, lié à une centrale, ce qui leur permet d’obtenir de l’aide rapidement en cas de malaise. Chaque logement est doté d’un accès intérieur et extérieur à l’immeuble. Des espaces communs permettent aussi aux locataires de se rassembler. On y trouve une cuisine, un salon équipé d’un grand écran, d’une table de shuffleboard, de jeux de société, de casse-têtes, etc., une pièce multiusage avec bibliothèque et lecture ainsi qu’un espace intérieur pour entreposer les quadriporteurs. « Notre plus grand bonheur, pour nous, les administrateurs, c’est très certainement de constater tout le dynamisme entourant la vie sociale de notre monde qui évite l’isolement de nos ainés, alors on peut se satisfaire de cette belle réussite », de conclure la présidente. Décidément, en pleine crise de logement, voilà qu’une lueur se pointe à l’horizon avec ce milieu de vie maintenant fonctionnel pour les personnes aînées du Témiscamingue.

Articles suggérés