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Les enjeux de la restauration au Témiscamingue

13 février 2024

par : Dominique Roy | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Le lundi 5 février se tenait une rencontre, initiée par la Société de développement et la SADC du Témiscamingue, dont l’objectif était de présenter les résultats d’un sondage mené il y a quelques mois auprès des entrepreneurs dans le domaine de la restauration au Témiscamingue.

Retour en 2023

Ce n’est un secret pour personne; le domaine de la restauration au Québec vit de réels défis, et le Témiscamingue ne fait pas exception à la règle. Toutefois, qu’en est-il de la situation? Les problématiques vécues ici sont-elles le reflet de ce qui se passe ailleurs en province? L’univers de la restauration au Témiscamingue est-il aux prises avec des enjeux propres à son territoire? Au départ, c’est ce que la SDT-SADC voulait savoir en allant à la rencontre de ces entrepreneurs. Et qui dit restaurateurs dit aussi dépanneurs, puisque la distribution, au Témiscamingue, passe également par ces commerces qui offrent un service alimentaire de base avec le prêt à manger. Ce sont donc une quarantaine de restaurateurs et de propriétaires de dépanneurs qui ont été sondés. C’était au printemps 2023. De ces discussions s’est dessiné un topo des principales inquiétudes. Et ce sont les résultats de ce sondage qui ont présenté lors de la rencontre.

Les enjeux

Outre les données recueillies, statistiques qui ne sont pas encore divulguées publiquement, ce sont les enjeux qui ont retenu l’attention. Sans aucune surprise, c’est la problématique de la main-d’œuvre qui est en tête de liste. À celle-ci s’ajoute le coût des produits, la distribution, le coût de la main-d’œuvre et la réglementation. « Ça, ça donne des pistes à la SDT en disant sur quoi on doit travailler, quels sont les efforts à mettre », explique Louis Kirouac, agent numérique à la SDT.

De l’information et quelques pistes de solutions

Des représentants du Centre de formation professionnelle Lac-Abitibi ont fourni un portrait juste de leurs plus récentes cohortes inscrites aux différents programmes de formation dans le secteur alimentaire. Les étudiants inscrits depuis janvier sont un bel exemple de motivation et d’espoir, selon ce que rapporte monsieur Kirouac.

L’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec était aussi représenté. Plusieurs l’ignorent, mais cet établissement spécialisé offre différents services aux entrepreneurs, notamment en formation et en accueil. Des possibilités ont été présentées, entre autres, un projet de numérisation des opérations que l’ITHQ offre en collaboration avec Mon commerce en ligne de l’Association québécoise des technologies.

Pour le coût des produits et les enjeux de distribution, des discussions sont entamées avec Ben Deshaies Inc., le principal distributeur des produits alimentaires au Témiscamingue, afin d’étudier des solutions possibles dans le but de conserver une offre de restauration intéressante sur le territoire.

Il a aussi été question d’un projet en cours. « D’ailleurs, pour en revenir à la distribution et au transport des matières, on est en train de faire un projet qui va probablement cartographier tout ce qu’il y a comme transport sur le territoire. Ça, ça va nous donner une vision de comment on peut faire pour mutualiser certaines ressources », ajoute Louis Kirouac. À ce propos, il donne l’exemple de nombreux camions de transports qui se rendent dans une même municipalité au cours d’une même journée. Il se questionne donc sur ce qu’il serait possible de faire pour mutualiser ce genre de services.

Même si les solutions miracles n’existent pas pour l’instant, Louis Kirouac croit qu’il y a des pistes intéressantes à évaluer et à exploiter, des services efficaces à découvrir et à mettre en place, des liens plus étroits à tisser avec les établissements offrant de la formation dans le domaine, des discussions à poursuivre ainsi que du réseautage à créer et à dynamiser.

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