Janel Furoy est originaire du Témiscamingue. Il a vécu ici pendant 19 ans, de sa naissance en 1975 à son départ pour les études en 1994. Il a habité à Notre-Dame-du-Nord et à Ville-Marie, mais principalement à Laverlochère. Au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, il s’est inscrit en sciences humaines, ne sachant aucunement ce qu’il voulait faire plus tard. À la suggestion de la conseillère en orientation du campus de Rouyn-Noranda, il a ensuite bifurqué vers la Cité collégiale d’Ottawa en technique télévisuelle. Et depuis, le nom de Janel Furoy apparaît au générique de nombreux films et de plusieurs séries télévisuelles. Il est l’homme qui se cache derrière la caméra.
Ses études
Son diplôme en technique télévisuelle est pour lui le fruit de nombreux efforts. Des 49 élèves inscrits en même temps que lui, seulement 18 ont obtenu leur diplôme. « C’était exigeant comme technique, mais j’ai travaillé fort pour obtenir mon diplôme. J’ai enfin pu toucher à une vraie caméra professionnelle et comprendre les rouages d’une production télé. J’ai aussi appris le montage et la réalisation », explique-t-il.
Ses débuts dans le domaine du cinéma
En 1999, il débarque à Montréal. La demande de techniciens en cinéma étant grande, c’est vers ce genre de production qu’il se tourne. Pendant 11 ans, il est 2e assistant caméra sur des plateaux de tournage de films américains et québécois. « J’étais celui qui fait la claquette et qui charge la pellicule dans la caméra, la « job » la plus stressante que j’aurai jamais faite. La pression était immense sur les films américains et nous n’avions pas le droit à l’erreur. Il m’arrive encore d’en faire des cauchemars. » Ses débuts de carrière sont pour lui le souvenir de rencontres marquantes. « J’ai discuté avec Danny Devito sur Heist [un trailer américain sorti en 2001]. J’ai rencontré mon idole du film Orange Mécanique, Malcom McDowel, sur un très mauvais film d’horreur, Island of the Dead. J’ai rencontré un de mes réalisateurs préférés, Zack Snyder, sur le film 300. Mon dernier film a été Cruising Bar II. »
La poursuite de sa carrière en télévision
Son goût de fonder une famille et celui de trouver un horaire plus équilibré l’ont conduit vers les plateaux de télévision. « Les heures de travail étaient plus courtes et la pression moins grande. Je suis rapidement devenu caméraman grâce à des amis avec qui j’avais fait ma technique télé. » Depuis, il enchaîne les plateaux d’émissions que l’on voit sur nos petits écrans. Pendant 5 ans, il a été le caméraman d’Un souper presque parfait. Ensuite, c’est à titre de directeur photo qu’il a été engagé par Canal Évasion, ce qui lui a permis de voyager d’un continent à l’autre. « Directeur photo, c’est la même chose qu’un caméraman, mais en plus, tu dois concevoir l’éclairage sur le plateau de tournage. » Depuis quelque temps, ce sont les séries documentaires qui occupent son horaire : Face à la rue, Obèse : changer de vie, Autiste, bientôt majeur, Passion Poussière, Une étape à la fois, entre autres.
« En ce moment, je travaille beaucoup avec Véronique Cloutier. Je tourne une série documentaire qui devrait sortir l’hiver prochain : Entre l’ombre et la lumière. Je tourne aussi derrière les coulisses de son prochain show d’humour avec Louis Morissette. J’adore travailler avec Véro. Elle est tellement professionnelle et talentueuse. C’est la personne la plus talentueuse que j’ai rencontrée. Nous tournons un maximum de 5 heures avec elle. Ça me fait de plus petites journées et ça me laisse plus de temps avec ma famille. »
Les projets à venir
Pour l’instant, tous ses projets sont temporairement mis sur pause en raison de la COVID-19. Si la situation revient à la normale rapidement, un horaire chargé l’attend au mois d’avril : Deuxième chance, Combien vaut cette maison III, Viens voir mes rénos II, Entre l’ombre et la lumière et les coulisses du prochain show de Juste pour rire, Kinky Boots.
Professionnellement parlant, le parcours de Janel Furoy est des plus inspirants. Il démontre à quel point la réussite est possible quand on voit grand et qu’on vise haut. Décidément, il a su garder le cap sur son objectif.