Énergie renouvelable Onimiki S.E.C. tenait une série de rencontres publiques d’information du 19 au 21 mars dernier pour faire le point sur son projet de centrales hydroélectriques au Témiscamingue. La première rencontre s'adressait aux membres de la Première nation de Kebaowek, la seconde aux membres de la Première nation de Wolf Lake et la troisième aux citoyens de la ville de Témiscaming et de la MRC de Témiscamingue. Ces assemblées étaient organisées dans le but de présenter la nouvelle société Énergie Renouvelable Onimiki, de rappeler le projet initial, de présenter les rétroactions exprimées à propos du projet, de dévoiler une version bonifiée du projet Onimiki et, finalement, de présenter les objectifs du processus public d’information et de consultation.
Le projet Onimiki bonifié
La version précédente du projet Onimiki comprenait notamment la construction de deux minicentrales hydroélectrique, la première (Onimiki 1) à Témiscaming aux abords de la rivière des Outaouais et la deuxième (Onimiki 2) à la sortie du lac Tee. Cette version du projet prévoyait causer une augmentation importante du débit moyen évacué au barrage Kipawa et une puissance totale envisagée de 42 MW dont 37 MW proviendrait de la première minicentrale et 5 MW de la deuxième.
C’est à la suite de plusieurs rétroactions que le projet a été bonifié. Dans la nouvelle version du projet, présentée la semaine dernière, Onimiki 1 devient la centrale Onimiki Sud. Le rendement de cette minicentrale est réduit à 10 MW afin de réduire les impacts environnementaux. Dans la version précédente du projet, l’augmentation du niveau d’eau était trop importante et la population avait partagé des inquiétudes par rapport au fait que le lieu choisi avait déjà été utilisé à l’époque de la drave et que des sédiments contaminés pourraient être remis en suspension. Avec la réduction du rendement, le niveau d’eau ne sera pas affecté.
Onimiki 2 est quant à elle abandonnée et une deuxième centrale, Onimiki Nord, serait installée à environ 30 kilomètres au nord de Témiscaming et à 15 kilomètres au sud de Laniel. Cette centrale aurait un rendement de 60 MW. Les coûts pour la réalisation du projet sont désormais estimés à 476 millions.
Davantage de transparence avec la population et nouvel échéancier
Plusieurs inquiétudes ont été transmises à Énergie renouvelable Onimiki S.E.C quant aux consultations, aux échanges, aux suivis et à la transparence avec la population. Dans le projet bonifié, l’organisme prévoit l’ajout de ressources pour s’assurer d’une meilleure circulation de l’information et leur site web est en cours d’amélioration. De plus, l’équipe travaille sur une stratégie en lien avec les médias sociaux.
L’échéancier du projet a aussi été revu. On prévoit désormais le dépôt d’un avis de projet au mois d’avril et la réalisation des inventaires environnementaux du printemps à l’automne de cette année. De nouvelles démarches d’informations et de consultations publiques sont aussi prévues à l’automne. L’étude d’impact devrait être déposée à l’été 2025 et de l’automne à l’hiver 2026, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs procédera à son évaluation environnementale. Le début des travaux est prévu à l’été 2026 et la mise en service des minicentrales en décembre 2028.
Le projet d’Énergie Renouvelable Onimiki S.E.C est développé sur une base 100% communautaire. L’objectif des partenaires (Kebaowek First Nation à 20%, Wolf Lake First Nation à 20%, la MRC de Témiscamingue à 40% et la Première nation des Pekuakamiulnuatsh à 20%) est de développer un projet porteur qui profitera aux Premières Nations ainsi qu’à l’ensemble des citoyens et citoyennes de la MRC de Témiscamingue.