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Une nouvelle exposition au Rift et report de la Biennale

27 mars 2024

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

L’exposition collective Appartenir, constituée du travail de 12 femmes, dont quatre artistes témiscamiennes et quatre artistes abitibiennes, est présentée au Centre d’exposition du Rift depuis le 15 mars. Réalisée sous le commissariat d’Émilie B. Côté, artiste et codirectrice générale et directrice artistique des arts visuels du Rift, l’exposition aborde la thématique de l’appartenance au territoire. « Je voulais rassembler des artistes autour de cette notion-là et je voulais que ce soient des femmes parce qu’historiquement, les femmes ont toujours eu un rapport au territoire où les femmes faisaient la cueillette, les femmes faisaient pousser, faisaient des remèdes, les femmes prenaient soin et je voulais voir comme ça se transposait aujourd’hui dans le travail en arts visuels d’artistes femmes », explique l’artiste.

De cette volonté est née une exposition dans laquelle chaque artiste, avec leur médium respectif et de façon unique, exprime leur rapport au territoire. « J'ai autant du dessin à l'encre que de la vidéo, que de la sculpture. J’ai aussi une butte de feuilles que l'artiste Joanne Poitras a cueillie et a assemblée, donc on est vraiment dans le rapport au territoire. Comment on vit le territoire aujourd'hui, peu importe le territoire. C'est pour ça que je suis allé chercher aussi des artistes à l'extérieur de l’Abitibi-Témiscamingue. »

Émilie B. Côté affirme avoir adoré mettre en place cette exposition alors qu’il s’agissait de son premier commissariat. « Je pense que c'est une façon de faire participer des artistes qui ont peut-être moins d'opportunités ou qui n’ont jamais fait une exposition solo ou encore, de les faire cohabiter avec d'autres personnes. Le rapport est différent aussi parce que je pense qu'en se promenant dans l'exposition, on ressent vraiment la thématique, mais les disciplines sont tellement différentes que les visiteurs sont touchés pour des raisons différentes, il y en a vraiment pour tous les goûts. »

Tirée de la page FB du Rift

La BIAM est reportée

On apprenait la semaine dernière que le Rift reportait la Biennale internationale d’Art miniature (BIAM) à 2025 et que l’événement se présenterait sous une nouvelle identité. À ce sujet, Émilie B. Côté explique que « c'est un événement qui existe depuis 1992, puis ça a toujours été une formule concours, c'est-à-dire que l'artiste payait pour participer et après ça, il y avait des prix qui étaient remis à l'artiste. C'est une pratique qui était courante à l'époque, mais qui est de moins en moins bien perçue, à la fois par les artistes, par le milieu culturel et par nous aussi. On est d'accord qu’il faudrait payer les artistes plutôt que l'inverse. Ce n’est pas toujours facile d’avoir une carrière artistique et les artistes qui exposent méritent d’avoir un cachet d’exposition, c’est une forme de respect du métier. Pour ce faire, on doit reformuler l’événement, changer un peu les façons de faire qui sont instaurées depuis longtemps et aller chercher de nouvelles façons de financer ça parce qu’étant donné qu’il y a beaucoup d’artistes, c’est quand même un autre montant à aller chercher. » La nouvelle forme et le nouveau nom de la BIAM devraient être annoncés l’automne prochain.

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